L’ultimatum posé aux forces de l’Armée nationale libyenne présentes à Tarhouna, à 90 Km au sud-est de Tripoli de se retirer de la ville arrive à échéance à 22h ce mercredi 27 juillet. Les forces fidèles au Gouvernement d’union nationale, le GNA menacent d’attaquer cette ville stratégique pour l’ANL. Tarhouna est encerclée depuis plusieurs semaines mais les deux précédentes tentatives du GNA d’y pénétrer ont échoué. Les forces de l’ANL, ne semblent pas s’apprêter à quitter la ville.
Les différentes lignes de front se sont embrasées à Tripoli ce mardi 26 mai, comme pour annoncer la température des prochains jours. Durant plus de 6 heurs de combats, l’Armée nationale libyenne affirme avoir réussi à stopper les attaques menées par le GNA dans le secteur de Ain Zara, ainsi que dans celui de l’aéroport. Selon elle, 31 miliciens ont trouvés la mort dont deux chefs. De leur côté, les forces du GNA annoncent avoir détruit plusieurs véhicules militaires et capturé 15 combattants de l’ANL.
Parallèlement, les deux parties ont reçu des tonnes d’armes et de munitions de leurs partenaires étrangers. Selon le GNA, 15 avions russes transportant des matériels militaires ont atterri à l’aéroport de Bani Walid. Près de 1500 mercenaires russes et syriens, se sont aussi repliés de Tripoli vers cet aéroport d’où la majorité à été aéroporté ensuite, selon nos informations, vers la base militaire d’al-Joufra dans le sud libyen.
Du côté adverse, au moins 8 avions militaires turcs ont transporté également des matériels militaires à l’aéroport de Misrata. Mais la balance des forces semble à nouveau basculée en Libye. L’ANL, épaulée des avions de chasse russes, retrouve sa supériorité aérienne, ce qui lui permet, selon un général, d’avancer sur le sol.
D’ailleurs, les frappes aériennes de l’ANL visant les positions du GNA se sont multipliées, alors que durant ces dernières semaines, c’est l’ANL qui était en souffrances devant la densité des frappes des drones turcs.
Selon des experts tout laisse entendre que les deux parties rivales se préparent à une grande bataille. Face à l’ultimatum du GNA, l’ANL promet des surprises. Les deux parties transgressent désormais les lignes rouges. Rien n’est exclu, y compris une attaque de la ville de Misrata. Des proches de l’ANL y ayant fait l’allusion. Cette ville donne le plus grand nombre de combattants à Tripoli qui résiste depuis plus d’un an face au maréchal.
Source: rfi