Les populations de Gagnoa non encore enrôlées pour l’obtention de la Carte nationale d’identité (CNI) ne pourront plus le faire à compter de ce mercredi 18 mars 2020. En tout cas, pas avant que l’Etat de Côte d’Ivoire ne décide de remplacer le matériel d’enrôlement abimé par un individu non identifié à Gagnoa.
Selon une source bien introduite cette action de l’agresseur a surpris plus d’une personne. Cependant, elle a été bien planifiée. « En marge des mouvements de protestation pour revendiquer la gratuité et la non modification de la Constitution, un individu non identifié s’est fait passer pour un demandeur de la CNI. Il a même fait le rang et une fois en face des agents recenseurs, celui-ci a fait sortir son arme blanche pour saccager les deux valises semlex dont dispose tout Gagnoa », a rencontré ce témoin sous le sceau de l’anonymat.
Il a également indiqué que l’individu a bien pensé son coup. ” Au lieu de l’enrôlement, c’est-à-dire à la sous-prefecture de Gagnoa, l’on filait dans tous les sens. Et une fois le casseur finit sa mission tranquillement sous le regard impuissant des uns et des autres, il monta dans une voiture qui l’attendait à cet effet. C’est, une fois parti que l’on a constaté qu’il était seul à mener l’opération au sein du centre” , a expliqué la même source.
Manifestations des populations Gagnoa
En effet, les manifestations enclenchées hier par des populations de l’intérieur du pays pour revendiquer la non modification de la loi fondamentale du pays se sont poursuivies ce mercredi . Il s’agit des populations de la ville de Daoukro, de Gagnoa et de Tiébissou qui vivent dans une ambiance inhabituelle. Ainsi des jeunes et des femmes sont sortis pour dire non au brigandage de la Constitution et exiger la gratuité de la délivrance de la carte nationale d’identité ( CNI) à l’ensemble des ivoiriens.
Il est à noter que Déjà le jeudi 12 mars dernier, les groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Rassemblement et Vox populi, ont annoncé leur retrait des travaux visant à réviser la Constitution, dans une déclaration.
« Les parlementaires de l’opposition se retirent, dès cet instant des travaux parlementaires, visant à modifier la loi fondamentale de notre pays », indique une déclaration, publiée jeudi, dont Afriksoir.net a reçu copie.
Avec AfrikSoir