Sans surprise au Tchad, le MPS, le parti fondé par Idriss Déby père il y a 35 ans, rafle la quasi-totalité des sièges même s’il en a perdu deux au passage, attribués à deux partis alliés, le RNDT – le Réveil de l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké et l’URD de Romadoumngar Félix Nialbé, après leur recours devant le Conseil constitutionnel.
Le MPS obtient au final 43 sièges sur les 46 en jeu, le RNDT, deux sièges et l’URD un seul. La liste des 23 sénateurs que devait désigner Mahamat Idriss Déby était le plus attendu, pour certains avec beaucoup d’espoir, puisque la nouvelle constitution du Tchad lui donne la prérogative de nommer un tiers du Sénat.
Si le maréchal-président avait promis en janvier que « le MPS ne saurait gouverner seul », le groupe de sénateurs qu’il a nommé est largement dominé par des personnalités issues du parti MPS, parmi lesquelles l’ancien président du CNT, Haroun Kabadi.
Cette liste est complétée par quelques autres personnalités issues de partis alliés tels que le ministre des Affaires étrangères de transition, Abderaman Koulamallah ou les candidats à la dernière présidentielle, Théophile Bongoro et Lydie Beassemda.
« Il s’agit de figures politiques qui ont accompagné la transition » souligne le sociologue tchadien Gondeu Ladiba, qui regrette « l’absence de tout opposant politique et même de membres de la société civile dans son choix ».