Présidentielle 2025 au Cameroun : les grandes manœuvres ont commencé

Paul Biya adressant un message à la nation camerounaise

Au Cameroun, certains chefs traditionnels et religieux ainsi des responsables de partis de l’opposition ont constitué une alliance pour une nouvelle candidature du président Paul Biya. Pendant ce temps, la question de l’investiture des deux leaders de l’opposition fait toujours débat.

Les membres du conseil national des chefs traditionnels, les autorités religieuses des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême -nord ainsi que les imams des mosquées centrales de Douala et Yaoundé, ont officiellement appelé à une candidature du président Paul Biya.

“Ils ont clairement exprimé leur volonté de soutenir de manière totale et inébranlable la candidature du Président Paul Biya à l’élection de 2025, je voudrais vous rassurer que je ne vais pas dormir avec ces documents, ils seront transmis ce jour à qui de droit”, a déclaré Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale, qui a reçu leur déclaration.

Les appels à la candidature du président Paul Biya provoquent cependant des dissensions au sein de certains formations politiques, notamment au parti camerounais pour la réconciliation nationale, Pcrn.

“Aujourd’hui nous croyons que nous avons tous suivi et nous avons tous vu et nous croyons que la victoire est pour notre candidat Paul Biya en 2025“, a mentionné Robert Kona l’un de ses pères fondateurs du Pcrn qui soutient Paul Biya en 2025.

Colère du député Cabral Libii, par ailleurs président du Pcrn d’après une décision de justice datée du 25 septembre 2024 ; laquelle a ordonné Robert Kona de cesser d’agir au nom du Pcrn.

“Ce qui est ourdi dans un ministère à Yaoundé contre le parti camerounais pour la réconciliation nationale, Pcrn, contre ma personne et plus précisément contre ma candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain, le mot d’ordre là-bas est de mépriser la justice et les décisions de justice”, dénonce Cabral Libii qui évoque une machination. “Je demande au peuple de se tenir en alerte parce que 2025 ne sera pas comme les années précédentes”, a-t-il ajouté.

L’interprétation de la loi concerne également une éventuelle candidature de Maurice Kamto. Plusieurs responsables du Rdpc, le parti au pouvoir et certains membres du gouvernement affirment que le Mrc, qui n’a pas d’élus locaux, ne peut pas investir un candidat pour l’élection présidentielle.

“Est-ce que la loi dit que le candidat doit être présenté par un parti ayant participé aux dernières élections législatives pourquoi vous voulez récrire la loi, les gens pensent qu’ils peuvent conditionner le conseil constitutionnel et Elecam, l’organe électoral en disant vous ne devez pas accepter la candidature de Kamto là aussi c’est une violation de la loi”, a indiqué Maurice Kamto au cours d’une conférence de presse.

Selon les statistiques de Elections Cameroon l’organe électoral, il y’a plus de 7 millions électeurs inscrits sur la liste électorale nationale, qui n’a toujours pas été publiée 02 mois après le délai prévu par la loi. Ce retard est dû à une attaque cybernétique du site Elecam selon Abrams Egbe, le président du Conseil électoral.