Le texte validé à l’Assemblée nationale fixe le budget de l’Etat à 7 317,7 milliards de francs CFA. Le projet de loi de Finances pour l’exercice 2025 que le Parlement camerounais examine depuis quelques jours reçoit l’onction de la Chambre basse. La discussion générale sur le texte a abouti le dimanche 8 décembre 2024 à l’adoption de ce projet de loi au terme de la séance conduite par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril.
Les échanges ont eu lieu à la suite de la présentation du rapport de la commission des finances et du budget devant lequel les membres du gouvernement ont défendu tour à tour, la semaine dernière, leurs différentes enveloppes budgétaires en présentant les priorités. Dans ce rapport, la commission des finances a, pour chaque membre du gouvernement, apprécié les points forts, critiqué les points et fixé des recommandations pour améliorer leurs différentes actions.
Après son adoption à l’Assemblée nationale, la loi de Finances est examinée au Sénat avant son adoption définitive. Parmi les ministères ayant les budgets les plus élevés, figurent le ministère des Travaux publics avec 638 milliards 576 millions de FCFA, le ministère des Enseignements secondaires avec 584 milliards 166 millions, le ministère de l’Eau et de l’Energie avec 493, 5 milliards FCFA, etc.
« Le projet de loi des Finances 2025 est un projet de loi assassin pour le peuple. D’abord parce qu’il aura des conséquences très douloureuses pour les ménages d’une part et pour les entreprises d’autre part », a indiqué le secrétaire général du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Roger Justin Noah.
Selon l’homme politique, l’effet direct va être une augmentation du prix du carburant à la pompe. « Pour les ménages, vous avez l’effet induit par la réduction de ce qu’ils appellent subvention qui n’en est pas une en réalité et qui partira de 263 milliards pour 15 milliards. La conséquence directe est qu’il y aura augmentation du prix du carburant à la pompe nonobstant les déclarations et explications du ministre des Finances », relativise Roger Justin Noah.