Le gros manque à gagner du Bénin dans sa crise avec le Niger

Bénin-Niger : Palais de la République du Bénin PH: Présidence du Bénin

En prélude à une année budgétaire prospère avec un scénario « dégel total de la crise entre le Niger et le Bénin », la Douane béninoise a fixé ses objectifs 2024 légèrement au-dessus du standard post-COVID-19.

Plus de 702 milliards FCFA ont été envisagés à la 2ème Régie principale du Bénin sous réserve des beaux auspices du trafic de marchandises nigériennes au Port autonome de Cotonou et à la frontière Bénin-Niger. Mais contre toute attente, le partenaire nigérien ne compte pas démordre de si tôt de sa phobie des discours va-t-en-guerre des autorités béninoises.

9 mois environ après l’ouverture des régies douanières pour les recettes publiques, zéro FCFA des prévisions n’est à signaler chez le partenaire nigérien. Une situation qui donne l’insomnie aux disciples de Saint-Mathieu à 4 mois environ de la fin de l’exercice budgétaire sous revu. Contrairement à 2023, le pays risque de perdre gros à cette régie principale, alerte un haut responsable de Bénin Contrôle S.a.

Le Niger dont le volume du transit de marchandise au Port Autonome de Cotonou (Pac) représente 80% du total des marchandises a été absent tout au long des 7 premiers mois de 2024. Il le sera encore davantage pour le reste de cette année budgétaire, alerte une source de mauvais augures au Pac.

En effet, rien ne présage du dégel de la crise politico-diplomatique entre ces deux pays frères depuis le renversement du régime de Bazoum le 26 juillet 2023 par les militaires au Niger. Et pourtant, une source crédible au haut niveau de l’Etat, a affirmait en début de l’exercice budgétaire 2024 que la douane, 2ème régie principale atteindra une performance record de 702 milliards de FCFA en 2024 avec la probable ouverture des frontières du Niger au cours de l’année.

Comptant sur l’ingéniosité de cette régie, le directeur général de Bénin Control Gwendal Euzen entrevoyait 702 milliards de recettes brutes à la douane avec un scénario « dégel total de la crise entre le Niger et le Bénin ». 7 mois après cette prédication, les fruits semblent ne pas tenir la promesse des fleurs.