L’opposant gabonais Albert Ondo Ossa a qualifié le coup d’État survenu mercredi au Gabon de “révolution de palais”.
Le candidat de l’opposition, qui a remporté 30,77 % des voix à l’élection présidentielle face à Ali Bongo (64 %) avant que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), issu du putsch, n’annule le scrutin et désigne le général Brice Oligui Nguema comme président de la Transition. Ce dernier devrait prêter serment le 4 septembre.
“Ce n’est pas un coup d’État, c’est une révolution de palais”, a-t-il déclaré, lors d’un entretien accordé, ce jeudi, à TV5 Monde.
“Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo […] Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo. Ils ont mis en avant Oligui Nguema, mais derrière lui, nous savons qui est là. C’est toujours le système Bongo qui continue. Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c’est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir”, a ajouté Albert Ondo Ossa.
“J’interpelle la communauté internationale et précisément la France qui ne peut pas se déjuger. Dès lors qu’on condamne le coup d’État, on doit condamner ce qui s’ensuit, à savoir effectivement la transition”, a-t-il estimé.
L’opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, a exhorté jeudi les militaires ayant pris le pouvoir au Gabon à continuer de compter les votes de l’élection présidentielle tenue le 26 août.
La principale alliance d’opposition soutenant Albert Ondo Ossa a encouragé les militaires à mener à terme le processus électoral en achevant le décompte des voix.
Le Gabon s’est ajouté à la liste des pays africains ayant récemment connu des coups d’État militaires et dont le dernier en date est le Niger le 26 juillet dernier.
Anadolu Agency