Le président nigérien Mohamed Bazoum « va bien » et « a le moral haut », a affirmé samedi son médecin personnel, cité par Radio France internationale (RFI).
Séquestré dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d’Etat qui l’a renversé le 26 juillet, Mohamed Bazoum a reçu en ce jour la visite de son médecin personnel, au moment où les inquiétudes sur sa santé se multipliaient.
Cette visite, la première depuis celle du dirigeant tchadien Mahamat Idriss Déby, le 31 juillet dernier, a été acceptée par la junte militaire à la suite des multiples appels des proches du président et des instances régionales et internationales à sa libération, rapporte la même source.
Le médecin s’est entretenu avec le chef de l’État mais également avec son épouse et son fils. « Tous vont bien », a-t-il indiqué. Le docteur a pu également leur acheminer des vivres et des médicaments, selon RFI.
Par voie de communiqué, publié vendredi 11 août, l’ONG Human Rights Watch a indiqué s’être entretenue, jeudi et vendredi, avec Mohamed Bazoum.
Plusieurs représentants d’organisations régionales et internationales ont exprimé leur inquiétude quant aux conditions de détention et à l’état de santé du président déchu. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait exprimé vendredi « ses vives préoccupations » sur « la détérioration des conditions de détention » de Mohamed Bazoum. Le secrétaire général de l’Onu, António Guterres, s’est également dit « préoccupé » par « les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille ».
L’Union européenne (UE) s’est alarmée d’une « détérioration des conditions de détention » du président Bazoum. « L’UE réitère sa profonde inquiétude face à la détérioration des conditions de détention du président Mohamed Bazoum et sa famille qui, selon les dernières informations, seraient privés de nourriture, d’électricité et de soins depuis plusieurs jours. Nous appelons une nouvelle fois à leur libération immédiate et sans condition », avait indiqué sur X (ex-Twitter) le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le 26 juillet 2023, un groupe de militaires mené par le général Abdourahamane Tchiani, chef de la Garde présidentielle du Niger, a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Depuis, le chef de l’État est séquestré dans le palais présidentiel malgré les appels de la communauté internationale à sa libération et à son rétablissement à la tête de l’Etat.
Anadolu Agency