Au moins 500 personnes ont été interpellées lors des manifestations faisant suite à la condamnation, jeudi dernier, de l’opposant Ousmane Sonko, a annoncé la police sénégalaise, dimanche dans la soirée.
L’information a été rendue publique par Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique lors d’un point de presse.
” À ce jour, 500 individus ont été interpellés”, a-t-il indiqué, assurant que des mineurs et des personnes de nationalité étrangère font partie de ceux-ci.
” La majorité de ces personnes arrêtées étaient en possession de cocktail Molotov, armes blanches, armes à feu de gros calibres », a fait savoir Diop.
De violentes manifestations ont éclaté jeudi dans plusieurs localités du pays et se sont poursuivies vendredi.
Dakar et sa banlieue, ainsi que la ville de Ziguinchor (sud), dont Ousmane Sonko est le maire, ont été les principaux foyers de tension dans le pays, suscitant des appels à la retenue et à la paix aux niveaux national et international.
Le bilan humain de ces contestations est assez lourd.
16 morts ont été enregistrés d’après le dernier bilan, établi dimanche par le directeur de la sécurité publique.
Dans un communiqué publié dimanche, la Croix-Rouge a indiqué, pour sa part, avoir secouru près de 357 manifestants blessés, dont 78 cas graves entre jeudi et vendredi.
Le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité (Pastef) avait été condamné jeudi de deux ans de prison ferme pour le délit de “corruption de la jeunesse”.
Il était accusé depuis février 2021 de viol et menace de mort par une jeune fille travaillant dans un salon de beauté à Dakar.
L’opposant a tout le temps récusé les faits et affirmé que c’était un complot ourdi pour l’écarter de la présidentielle de février 2024, dont il s’était déclaré candidat.
Source : Anadolu Agency