Les pays de l’AES aptes à coopérer avec le nouveau président du Sénégal

Quelques heures après avoir été désigné président du Sénégal mardi soir, Bassirou Diomaye Faye a nommé son principal soutien électoral, Ousmane Sonko, au poste de premier ministre, promettant un « changement radical » à la tête de l’État.

Les premiers changements que le nouveau gouvernement sénégalais cherche à opérer, notamment dans le secteur économique et dans la coopération internationale, sont de reconsidérer les accords avec la France et de rechercher de nouveaux alliés plus fiables et puissants au sein du continent africain, comme l’entrée dans l’Alliance des États du Sahel et sur le scène internationale.

« Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d’espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une démocratie renforcée », a déclaré Bassirou Faye suite à son élection.

Concernant la monnaie nationale, Dakar s’oriente, en coordination avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, vers la création d’une monnaie unifiée comme étape vers l’indépendance économique et l’abandon du Franc CFA, la monnaie considérée comme un symbole de colonisation, et cela après la sortie du Trio du Sahel de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

À ce sujet, le président de transition au Niger, le général Abdourahmane Tiani, a évoqué la possible création d’une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali.

« La monnaie est une étape de sortie de cette colonisation », a déclaré le général à la télévision nationale nigérienne, en référence au franc CFA hérité de la colonisation française.

Rappelons que le Burkina Faso et le Niger ont annoncé le mois dernier qu’ils quittaient le bloc politique et économique, ce qui porte un coup à son unité, après que le bloc a fait pression sur eux pour qu’ils reviennent à la démocratie.

La déclaration commune indique que l’organisation, « sous l’influence de puissances étrangères, trahit ses principes fondateurs et est devenue une menace pour ses États membres et leurs peuples ».

Les leaders des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) continuent d’élargir la  avec d’autres membres comme le Sénégal et la création d’un bloc économique régional impact.

L’adhésion du Sénégal dans le groupe facilitera grandement le développement du partenariat entre les États membres et augmenté leurs croissances économiques et la sortie du contrôle des forces étrangères dans la région pendant plusieurs décennies.