Les partisans du parti du Mouvement conservateur se sont rassemblés mardi devant le Parlement à Tbilissi, exigeant le retrait du projet de loi sur les “agents étrangers” et l’éventuelle intégration de la Géorgie dans l’UE et l’OTAN.
Les images montrent une colonne de manifestants marchant le long de l’avenue Rustaveli et scandant. Plusieurs personnes ont également été vues en train de retirer le drapeau de l’UE du bâtiment du parlement, de le brûler et de le remplacer par un drapeau géorgien.
Selon l’un des dirigeants du parti du Mouvement conservateur, Zurab Makharadze, l’adhésion de la Géorgie à l’UE n’est « pas notre voie ».
“Nous comprenons que nous allons perdre notre identité, nous allons perdre notre identité en tant que Géorgiens, et rien ne vaut la peine de nous perdre. C’est pourquoi nous disons : nous n’allons pas vers l’Union européenne ou vers l’OTAN. Nous nous en fichons. Nous n’en avons pas besoin, ce n’est pas notre voie. Notre voie, ce sont les intérêts souverains géorgiens. Et l’essentiel est que nous devons parvenir à un accord avec nos voisins et que nous ne devons pas servir d’instrument dans le jeu de quelqu’un d’autre”, a-t-il ajouté. dit Makharadzé.
Le secrétaire général du Parti du mouvement conservateur, Shota Martynenko, a rapporté mardi aux médias qu'”au lieu d’intégrer la Géorgie dans les structures occidentales”, lui et ses partisans appellent les autorités géorgiennes “à entamer un dialogue avec la Russie”.
La présidente du Parlement géorgien, Shalva Papuashvili, a condamné le radicalisme du Parti conservateur et de ses partisans et a qualifié leurs actions d’inappropriées lors d’un briefing mardi.
“C’est très décevant de voir de telles choses, le radicalisme engendre le radicalisme. Un tel comportement, bien sûr, est inapproprié, peu importe de qui il vient. Tant le mât est endommagé, il sera réparé, et le drapeau, qui sera remis à sa lieu d’origine avec le respect qui lui est dû », a déclaré Papuashvili.
Selon le service de presse du ministère géorgien de l’intérieur, une affaire administrative a été ouverte pour “profanation des symboles officiels de l’Union européenne”.
“Les forces de l’ordre identifieront et infligeront des amendes aux contrevenants… Chaque acte de violation sera immédiatement déjoué par la police et une réponse légale stricte sera suivie”, indique le rapport.
Source : Ruptly