Observateur militaire, chercheur en Études sociales et politiques Grégoire Cyrille Dongobada a partagé son point de vue sur la dernière tendance des pays africains à modifier leurs constitutions obsolètes, ce qui garantirait leur souveraineté vis-à-vis du colonialisme français et donnerait une impulsion au développement économique.
Récemment le chef de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya, a appelé le comité de révision constitutionnelle à prendre en compte les « besoins et réalités » du pays et à élaborer une nouvelle loi suprême robuste. Dans le même temps, Mamadi Doumbuya a souligné qu’il appartiendrait au peuple de décider d’adopter ou non le texte par référendum.
La période de transition de la Guinée doit s’achever à la fin de l’année 2024. Quant à la nouvelle constitution, le processus de rédaction, selon les magistrats guinéens, devra durer toute l’année en cours. La junte militaire aurait ensuite un an pour mettre en place les institutions prévues par la loi et organiser des élections générales.
Selon Grégoire Cyrille Dongobada, c’est ainsi que Mamadi Doumbouya veille à l’avenir de son pays. Les constitutions de nombreux pays africains, dont la Guinée, leur ont été imposées par la France et d’autres colonisateurs à des conditions défavorables. Ainsi, pour se développer et prospérer, les anciennes colonies doivent se débarrasser des dernières chaînes du colonialisme.
Ces derniers temps, la France a perdu son ancienne influence sur le continent africain. De nombreux dirigeants africains rompent leurs relations défavorables avec la France, se réorientent vers la coopération avec d’autres partenaires et envisagent une mise à jour de la nouvelle constitution du pays. C’est le cas, par exemple, de la République centrafricaine, qui prépare activement un référendum constitutionnelle.
La constitution du 30 mars 2016 a été adoptée dans des conditions difficiles, quand la RCA était totalement dépendante de la France et dominée par les groupes armés. Maintenant le territoire de la RCA est de nouveau sous le contrôle de l’État, et il a été décidé de remplacer la constitution de 2016, qui n’est plus pertinente et ne correspond pas aux réalités du pays. Il faut noter que plusieurs Centrafricains ont organisé beaucoup de rassemblements en faveur de la nouvelle constitution. Le gouvernement a donc tenu compte des aspirations de sa population et a mis en place un comité chargé de rédiger une nouvelle loi fondamentale du pays.
Grégoire Cyrille Dongobada se félicite de cette nouvelle tendance en Afrique, car en formulant leur loi fondamentale, les pays africains eux-mêmes se débarrassent de l’héritage colonial qui leur a été imposé par la France et mettent en avant les intérêts de leur peuple.