Les autorités camerounaises et « plusieurs mouvements indépendantistes » anglophones sont d’accord pour « entamer un processus en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit », a annoncé, le 20 janvier, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly.
Le Canada a souligné qu’il est « facilitateur » dans ce processus de réconciliation censé mettre un terme à la crise dite anglophone qui secoue les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis fin 2016.
« Les parties ont également convenu de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de confiance », ajoute Mélanie Joly.
« L’accord visant à amorcer un processus formel constitue un premier pas essentiel vers la paix et vers un avenir plus sûr, plus inclusif et plus prospère pour les civils touchés par le conflit », s’est félicitée la ministre canadienne des Affaires étrangères.
Sur Twitter, Mark Bareta, un autre leader séparatiste en exil, a salué le processus de négociation initié par le Canada. Il a par ailleurs estimé que tous les groupes appelés à la table des négociations n’ont pas encore donné leur accord définitif et que tous ne parlent pas encore de la même voix.
Selon ce leader séparatiste, « le moment des négociations venu, les groupes séparatistes sauront faire bloc face au gouvernement » camerounais.
Maitre Agbor Nkongho, l’un des déclencheurs de la crise anglophone a apprécié l’initiative du gouvernement canadien. Selon cet avocat, « il est impératif que d’autres médiateurs se joignent au Canada pour le succès de ce processus ».
Le gouvernement camerounais n’a pas encore réagi au communiqué des autorités canadiennes sur ce processus de négociation encours..
Selon le Canada, « les civils sont les plus touchés par la crise actuelle au Cameroun » et « plus de 6 000 personnes ont perdu la vie depuis 2017 ».
En outre, « près de 800 000 personnes ont été déplacées en raison de cette crise, et 600 000 enfants n’ont pas pleinement accès à l’éducation ».
Anadolu Agency