Le président angolais Joao Lourenco est arrivé vendredi au Rwanda pour tenter de trouver une solution diplomatique entre Kigali et Kinshasa sur la recrudescence des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à de nombreux groupes armés.
Une récente offensive du M23, ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, a vu le groupe s’avancer vers Goma, principale ville de la région, et alimente les tensions entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, ce que les autorités rwandaises démentent.
A la fin du mois d’octobre, les autorités congolaises ont expulsé l’ambassadeur rwandais.
Après plusieurs semaines d’accalmie, les rebelles du M23 ont repris l’offensive le 20 octobre, conquis plusieurs localités du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), dont Bunagana, cité stratégique à la frontière avec l’Ouganda, et occupent des localités sur la route qui dessert la capitale provinciale Goma.
Le chef de l’Etat angolais, qui préside la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), va rencontrer son homologue rwandais Paul Kagame “dans le cadre d’efforts régionaux visant à normaliser les relations entre le Rwanda et la RDC”, a annoncé vendredi le journal du parti au pouvoir au Rwanda, The New Times.
L’attachée de presse du président rwandais, Stéphanie Nyombayire, a confirmé à l’AFP que Paul Kagame rencontrerait M. Lourenço arrivé vendredi. Une feuille de route pour mettre fin aux hostilités avait été établie lors d’un sommet négocié par l’Angola entre Paul Kagame et son homologue congolais Felix Tshisekedi en juillet.
Le parlement kényan a approuvé mercredi le déploiement de 903 soldats dans le cadre d’une force régionale est-africaine pour stabiliser l’est la RDC.
Selon l’ONU, au moins 188.000 personnes avaient fui leurs villages depuis le 20 octobre et s’étaient “dirigées dans des localités plus calmes” du Nord-Kivu. Au moins 16.500 autres ont trouvé refuge en Ouganda.
VOA Afrique