« La République centrafricaine réitère son soutien à la position commune de l’Union africaine, qui appelle à une réforme profonde de l’ONU et à l’élargissement du Conseil de sécurité, pour une participation plus juste et plus représentative de tous les continents », a souligné, mardi 20 septembre, le président Archange-Faustin Touadera en prenant la parole à la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Lors de cette réunion annuelle des chefs d’État et de gouvernement au siège des Nations unies qui s’est ouverte mardi à New York, le président centrafricain a relevé que la multiplication des tensions et des crises dans le monde interpelle « notre conscience collective » et démontre que « notre Organisation est le produit d’une ère révolue ».
Il a déploré qu’alors que les questions concernant la sécurité, la paix, l’environnement et la santé entrent dans une phase « critique » dans le monde, les « signaux d’alerte sont méprisés au profit des intérêts économiques, géopolitiques » par certaines puissances.
S’agissant de la République centrafricaine, Touadera a souligné que le pays a vu son « élan vers le développement » entravé par de graves crises sécuritaires et sanitaires, exacerbées par le « déficit persistant » d’appui financier de la part de la communauté internationale.
« La République centrafricaine continue de consentir d’énormes sacrifices afin d’améliorer sa gestion économique et sa gouvernance », a-t-il assuré ajoutant que le pays « attend le rétablissement du programme [Facilité élargie de crédit], suspendu par le Fonds monétaire international (FMI) ».
Il a estimé que la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février 2019, de la Feuille de route conjointe de Luanda (Angola) ainsi que des Recommandations du dialogue républicain avaient favorisé la « décrispation » du climat sociopolitique national.
Le président centrafricain s’est également félicité des « avancées significatives » qui ont permis de lever substantiellement l’embargo sur les armes imposé à son pays.
Pour rappel, l’embargo sur les armes en Centrafrique a été imposé en 2013, après qu’une coalition de groupes armés a renversé le régime du président François Bozizé, plongeant le pays dans une guerre civile.
Cet embargo a depuis été renouvelé malgré les demandes incessantes de sa levée par le gouvernement centrafricain.
Anadolu Agency