Le chef du parti d’opposition Chadema, arrêté mercredi 21 juillet, est accusé d’avoir préparé des assassinats de responsables politiques. Amnesty International parle d’une arrestation politique. Les autres opposants tanzaniens déplorent un acharnement contre Freeman Mbowe.
C’est la première fois que Freeman Mbowe est poursuivi pour terrorisme. Ces charges ont des répercussions graves : elles priveront notamment l’opposant d’une liberté sous caution. Mais ce n’est pas la première fois que les autorités tanzaniennes tentent de l’inculper.
En novembre dernier, juste après les élections présidentielles, le leader du Chadema a failli être mis en examen. Raison invoquée : Freeman Mbowe aurait appelé ses partisans à descendre dans la rue pour contester les résultats du scrutin. Cet appel à manifester lui avait valu d’être mis en prison avec une centaine d’autres membres et dirigeants de l’opposition.
Une interpellation parmi d’autres. Cet ancien candidat à la présidentielle a en effet été arrêté plusieurs reprises ces dix dernières années, dont une détention de trois mois entre fin 2018 et début 2019, toujours pour manifestation illégale.
Cette-fois, « c’est pour avoir demandé une nouvelle Constitution que je suis accusé de terrorisme », a-t-il déclaré jeudi, par le biais de son parti Chadema. La formation politique dénonce l’émergence d’un régime encore plus sombre que le précédent, sous le règne de la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan.
Source: Rfi