La réception le 27 février 2021 par le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, des équipements médicaux et non-médicaux destinés à renforcer la réponse du gouvernement au Covid-19 a plutôt provoqué une vive controverse sur les réseaux sociaux.
« 25 ambulances à 7 milliards de FCFA, c’est tout simplement incroyable », réagit par exemple un responsable d’un parti politique d’opposition. « 25 ambulances achetées par le Minsanté à 7 milliards. Tuez-nous une fois», s’indigne Moussa Njoya, enseignant d’université.
En réalité, les équipements réceptionnés ne sont pas seulement constitués des 10 ambulances médicalisées de type B et 15 de type C, entièrement équipées de dispositifs médicaux de prise en charge des urgences médicales, d’un système de géolocalisation et de communication par radio mobile.
Clavère Nken, le chef de cellule de la communication du Minsanté, précise que la cargaison contient aussi « 6 scanners dont 2 de 64 barrettes et 4 de 16 barrettes, 35 appareils de radiographie mobiles, 250 moniteurs multiparamétriques avec électrocardiogramme, 500 concertateurs d’oxygène, 162 respirateurs de réanimation, 150 oxymètres de pouls, 1000 tensiomètres électriques, 1000 stéthoscopes, 500 thermomètres électroniques, 6 appareils de radiographie hausse/poumon, 6 appareils de mammographie, 35 numériseurs de films radiographie et 7 panoramiques dentaires ».
L’on apprend d’une note d’information publiée à cet effet que les équipements ont été acquis à hauteur de 13,8 millions de dollars (environ 7 milliards de FCFA) par le truchement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), agence d’exécution du financement conjoint entre le gouvernement camerounais et la Banque islamique de développement (BID) en vue de relever le plateau technique des formations sanitaires de la deuxième à la sixième catégorie.
« Cette livraison fait suite à un accord d’un montant global de 27,44 millions de dollars avec la BID afin d’apporter une réponse immédiate au Covid-19 par l’acquisition d’équipements médicaux et non-médicaux vitaux en vue de renforcer le système de santé du Cameroun », insiste Clavère Nken.
Outre le PNUD, ce projet fait intervenir l’Unops pour les équipements médicaux légers et l’Unicef pour l’ensemble des intrants de laboratoire de diagnostic du Covid-19. Ces équipements ont aussi vocation à renforcer la chaîne de froid du Programme élargi de vaccination pour une meilleure conservation de vaccin, l’un des problèmes que pose les vaccins contre le Covid-19.
Source: Investir Au Cameroun