La vie et l’avenir de plus de trois millions d’enfants déplacés sont menacés par les violences des dizaines de groupes armés actifs en République démocratique du Congo, (RDC) s’est inquiété vendredi le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef). « La vie et l’avenir de plus de trois millions d’enfants déplacés sont menacés en République démocratique du Congo et le monde entier ferme les yeux », note l’agence onusienne dans un communiqué.
Selon les Nations unies, la RDC compte actuellement 5,2 millions des déplacés qui « vivent dans des camps surpeuplés sans accès à de l’eau propre, aux soins de santé et à d’autres services élémentaires ».
« Les enfants déplacés ne connaissent que la peur, la pauvreté et la violence », estime l’Unicef.
Depuis près de trois décennies, plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers sont actifs dans l’est congolais où ils commettent des massacres et des exactions au quotidien contre les populations civiles sans défense.
« Des centres de santé et des écoles sont saccagés, des villages entiers sont réduits en cendres, (…) des familles entières ont été tuées à l’arme blanche, y compris les enfants », déplore l’Unicef.
Pendant ce temps, l’insécurité et le manque d’infrastructures de transport rendent difficile l’acheminement de l’aide aux déplacés, explique l’organisation.
Géant instable d’Afrique centrale, la RDC compte une population en majorité jeune, selon des chiffres officiels: environs 54 millions d’enfants et 22 millions d’adolescents sur une population estimée à 80 millions d’habitants.
« Sans une intervention humanitaire durable, des milliers d’enfants mourront de malnutrition ou de maladies et les populations déplacées n’auront pas accès aux services élémentaires vitaux dont elles dépendent », a affirmé Edouard Beigbeder, représentant de l’Unicef en RDC.
Les besoins en aide humanitaire de l’Unicef pour l’année 2021 sont évalués à 384,4 millions de dollars et ne sont financés qu’à hauteur de 11%.
L’Unicef invite les bailleurs de fonds à « intensifier » les efforts « afin de nourrir l’espoir d’un avenir meilleur pour ces enfants » déplacés congolais.
Source: La Libre Afrique