La commission militaire mixte libyenne cinq + cinq a terminé, jeudi 12 novembre, sa réunion, la deuxième en Libye depuis l’accord de cessez-le-feu signé à Genève le 23 octobre 2020. Tous se sont mis d’accord pour le départ des mercenaires et combattants étrangers dès le 23 janvier 2021. C’est un responsable de la mission d’appui des Nations unies pour la Libye la (Manul) qui l’a annoncé à l’issue de la réunion.
Selon l’accord trouvé entre les deux parties réunies à Syrte entre le 10 et le 12 novembre, les mercenaires devraient, dans un premier temps, se retirer de toute la zone de Syrte. Après s’être regroupés à Tripoli et à Benghazi, ils quitteraient alors le territoire libyen. La ville côtière de Syrte a été proposée comme capitale administrative du pays durant la période de transition.
Ouvrir la route côtière
Il a été également décidé lors de cette réunion, de « sécuriser » et d’ouvrir immédiatement la route côtière en Libye, une route qui relie le pays de la frontière tunisienne à la frontière égyptienne en passant par Tripoli et Benghazi. Cette route était fermée depuis plusieurs années, sa réouverture doit permettre selon la Manul, « la circulation des citoyens ».
La réunion de Syrte s’inscrit dans la continuité des pourparlers de Ghadamès tenus début novembre, afin d’accélérer l’application de l’accord de cessez-le-feu d’octobre dernier.
Accueil chaleureux
Ces avancées sur les papiers sont chaleureusement accueillies par les Libyens. Mais face à la complexité du terrain et à la permanence des interventions étrangères, plusieurs analystes se montrent réticents sur la faisabilité de ses retraits, particulièrement celui des mercenaires étrangers.
Parallèlement aux réunions de la commission militaire mixte, 75 représentants libyens sont réunis depuis lundi à Tunis sous l’égide de l’ONU dans l’objectif de sortir la Libye des conflits dans lesquels le pays est plongé depuis 2011. Les participants sont parvenus à un accord pour organiser des élections dans un délai de dix-huit mois.
Source: rfi