Le projet a été financé à hauteur de 39,8 millions de dollars américains par un don du Fonds africain de développement
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 4 novembre 2020/ — Mis en œuvre depuis 2013, le premier Sous-projet d’assainissement des quartiers périphériques de Ouagadougou (SPAQPO) (https://bit.ly/2JDfYkf), a contribué fortement à faire baisser le nombre de personnes affectées par les inondations dans la capitale du Burkina Faso, selon un rapport publié le 2 novembre par la Banque africaine de développement (https://www.AfDB.org/).
Le projet a été financé à hauteur de 39,8 millions de dollars américains par un don du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la Banque africaine de développement. Son objectif était de faciliter l’évacuation des eaux pluviales et d’améliorer la gestion des déchets solides à Ouagadougou.
Le rapport sur l’état d’exécution et les résultats de la Banque montre que cet objectif est quasiment atteint après sept années d’exécution : le nombre de victimes d’inondations a chuté de 45 000 en 2009 à moins de 9 000 en octobre 2019. Par ailleurs, le taux de collecte des ordures a atteint 67,2% dans la capitale burkinabè, selon les résultats de l’enquête menée par l’équipe du projet, en collaboration avec l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) et la direction en charge de la propreté à la mairie de Ouagadougou.
Le SPAQPO, qui doit s’achever à la fin de l’année 2020, a consisté notamment à construire un linéaire de canal du Mogho Naaba de 3 875 ml. Aussi, le volume du bassin de rétention construit est désormais de 240 000 m3, contre 154 000 prévus à l’origine. Un linéaire de canaux d’évacuation des eaux pluviales de 17 372 ml a été construit dans les secteurs 16, 19 et 24 de la ville.
Par ailleurs, le projet a permis de construire cinq ouvrages de franchissement, de rebâtir 142 plots et de curer et protéger 3 000 ml de canal contre l’envasement. La mise aux normes et l’équipement de la quasi-totalité des centres de collecte d’ordures a été réalisée (34 sur 35) et 20 centres de collecte et de tri construits et équipés.
Afin de pérenniser le projet, des équipements ont été fournis aux associations de femmes : il s’agit notamment de panneaux d’interdiction de jeter des ordures mais aussi de petits équipements (machettes, bassines, brosses, petits couteaux, paires de bottes et de gants, cache-nez, brouettes, râteaux, pelles, fourches, bâches, arrosoirs, etc). D’autres équipements ont été remis à ces associations, comme du matériel de pré-collecte, un incinérateur, un granuleur, deux broyeurs, des moustiquaires imprégnées et des boîtes de pharmacie.
« Exception faite, entre autres, des travaux d’aménagement du canal du Mogho Naba et son affluent de Gounghin Sud réalisé à près de 98,2%, tous les marchés de travaux sont exécutés à 100%. Avec la réalisation des derniers ouvrages, l’objectif de développement pourrait être réalisé », conclut le rapport de la Banque africaine de développement.