Selon la note d’information trimestrielle que vient de publier Eneo, le concessionnaire du service de distribution de l’électricité au Cameroun, les pertes de trésorerie sur l’ensemble du système électrique représentent plus de 60 milliards de FCFA par an.
« C’est largement plus du budget d’investissement d’Eneo pour 2020 (45,7 milliards), couvrant les besoins dans la production, la distribution, le commercial, et autres. C’est aussi l’équivalent d’au moins deux centrales solaires de 25 mégawatts, ou du raccordement au réseau électrique de plusieurs centaines de localités, ou encore plus de 1 800 000 nouveaux compteurs prépayés, etc. », affirme Eneo.
Pour permettre au secteur électrique dans son ensemble de retrouver son équilibre financier, l’entreprise préconise que la lutte contre la fraude soit un impératif. Car, pour aspirer à devenir un modèle de gouvernance, le Cameroun doit lutter contre la fraude électrique, et sanctionner ceux qui en sont les auteurs à tous les niveaux de la chaine.
« La fraude électrique provient de l’interne comme de l’externe. Ces 12 derniers mois par exemple, environ 60 barons de la fraude ont été mis à la disposition de la justice ; un baron étant un acteur qui entretient, de manière illégale, un réseau électrique pouvant avoir jusqu’à une centaine de ménages », révèle le concessionnaire
L’entreprise affirme qu’elle travaille avec le ministère de l’Eau et de l’Énergie, l’Agence de régulation du secteur de l’électricité, et d’autres parties prenantes pour assurer une mise œuvre de cette lutte dans le respect des droits des usagers et du règlement de service.
Source : Investir au Cameroun