La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a appelé mardi le nouveau gouvernement à « briser le cycle de la violence » et à coopérer avec les Nations unies.
Dans un communiqué, les commissaires de l’ONU, dont le rapport final sera publié en septembre, ont exhorté le nouveau président Évariste Ndayishimiye à démontrer « sa volonté de changement en coopérant pleinement » avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme, dont la Commission, et à rouvrir le bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme au Burundi.
Doudou Diène, le président de la Commission chargée d’enquêter sur les graves violations des droits humains commises au Burundi depuis le début de la crise de 2015, a estimé que le pays se trouvait aujourd’hui à la croisée des chemins.
« Le Burundi est à un tournant historique après la mort du président Nkurunziza, a-t-il déclaré au micro d’Esdras Ndikumana. Il y a un changement de pouvoir, d’homme en tout cas à la tête du pays. Nous disons, et je pense que la communauté internationale dit la même chose, que c’est un tournant historique et qu’il y a la possibilité d’un changement ou d’une aggravation. »