Les affrontements armés dans la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), contraignent les habitants à fuir pour se mettre en sécurité. Ainsi, plus de 7.000 personnes ont quitté leurs foyers dans le territoire de Walungu depuis début mars. La population abandonne également ses maisons dans les localités touchées par les combats dans le territoire de Kalehe, fait savoir le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH).
“La situation humanitaire dans l’est de la RDC continue de se dégrader à un rythme alarmant, notamment dans la province du Sud-Kivu où […] le BCAH constate une escalade des violences contre les civils”, indique le site de l’ONU. “Selon un acteur humanitaire local, plus de 7.000 personnes auraient ainsi quitté leur domicile depuis le début du mois mars dans l’ensemble du Sud-Kivu. Les personnes déplacées, installées précipitamment dans des zones voisines ou hébergées par des communautés locales déjà vulnérables, vivent dans des conditions de vie précaires. Les pénuries de nourriture, d’eau potable, de latrines et de soins de santé s’aggravent de jour en jour.”
L’intensification des combats dans le territoire de Kalehe depuis le 6 avril a contraint un grand nombre de civils à fuir vers des zones plus sûres. Le nombre exact de personnes déplacées n’est pas encore précisé, étant donné que les combats se poursuivent. Le BCAH est saisi également de cas de viol, mais l’ONU souligne que la matérialisation des programmes visant à protéger les victimes de violences est limitée en raison de l’instabilité dans la région.
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont lancé au début de l’année une offensive dans l’est de la RDC et ont pris le contrôle de grands territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, notamment de leurs chefs-lieux, Goma et Bukavu. Les autorités congolaises accusent le Rwanda de soutenir le M23 par les unités régulières de son armée. Kigali nie ces accusations.