Le Sénégal et la France créent une commission conjointe pour le retrait militaire français

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye serre la main du président français Emmanuel Macron à l'Élysée, le 20 juin 2024. AFP / Ludovic Marin

Le Sénégal et la France vont constituer une “commission conjointe” dans la perspective de la fermeture annoncée des bases militaires françaises et de leur restitution, selon un communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères des deux pays mercredi.

Dakar et Paris “ont décidé de constituer une commission conjointe pour organiser les modalités de départ des Eléments français au Sénégal (EFS) et de restitution d’ici la fin de l’année 2025 des emprises”, selon ce communiqué. “Les deux pays entendent travailler à un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité qui prenne en compte les priorités stratégiques de toutes les parties”, ajoute-t-il.

Le Sénégal est resté après son indépendance en 1960 l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom d’une souveraineté recouvrée.

Le Sénégal est resté après son indépendance en 1960 l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en 2024 avec un agenda de rupture, a annoncé la fin en 2025 de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national. Dans cette perspective, le licenciement de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les EFS est prévu “au 1er juillet 2025”, selon une lettre de leur commandant publiée samedi par la presse sénégalaise et confirmée à l’AFP par une source militaire française.

Les emprises militaires françaises à Dakar et dans sa périphérie emploient directement 162 personnels, et font travailler entre 400 et 500 personnes au total via l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes. Mi-janvier, plusieurs centaines de civils sénégalais avaient manifesté leur inquiétude à Dakar et réclamé de bonnes conditions de licenciement et de reclassement.