Les ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont réunis lundi à Bruxelles pour leur première rencontre de l’année, présidée par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
À l’ordre du jour figurent des discussions sur un éventuel allègement des sanctions contre la Syrie, les tensions avec la Russie dans la mer Baltique et le soutien à l’Ukraine.
– Tensions en mer Baltique
La réunion débutera par un examen des récents incidents survenus en mer Baltique, notamment des dommages causés à des câbles sous-marins.
S’exprimant avant la rencontre, Kallas a souligné l’importance de contrer les “menaces hybrides” en provenance de la Russie, précisant que ce sujet serait central dans les discussions.
– Soutien à l’Ukraine et sanctions contre la Russie
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, interviendra par visioconférence pour faire le point sur la situation sur le terrain et exposer les besoins de l’Ukraine.
Les ministres examineront également le projet de 16e paquet de sanctions contre la Russie. Les discussions porteront notamment sur la manière dont les avoirs russes gelés pourraient être réaffectés pour soutenir la production de défense de l’Ukraine.
– Sanctions contre la Syrie et reconstruction
Un autre sujet abordé est l’éventuel allègement des sanctions contre la Syrie, où une nouvelle administration a été mise en place après la chute du régime Assad le mois dernier.
Devant les journalistes, Kaja Kallas a exprimé l’espoir d’une décision politique et d’une feuille de route pour lever les restrictions sur des secteurs essentiels à la reconstruction de la Syrie, tels que les transports et l’énergie.
« C’est une approche pas à pas. S’ils font les bonnes démarches, alors nous sommes prêts à avancer de notre côté également », a déclaré Kallas.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les acteurs régionaux et internationaux pour surveiller la situation. Nous sommes également prêts à rouvrir l’ambassade, la délégation de l’UE à Damas, pour vraiment avoir une présence sur le terrain. Comme je l’ai dit, l’avenir de la Syrie est fragile mais porteur d’espoir. Nous devons laisser la place à des actions positives. »
« Mais bien sûr, nous devons aussi voir des gestes concrets. Actuellement, ils tiennent les bons discours, mais agissent-ils de la bonne manière ? C’est pourquoi nous adoptons cette approche pas à pas. S’ils avancent, nous avancerons aussi », a-t-elle ajouté.
– Moyen-Orient, Liban
Les ministres discuteront également de la situation au Liban, avec un accent particulier sur l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024 avec Israël.
L’UE a récemment annoncé une aide de 60 millions d’euros aux Forces armées libanaises, réaffirmant son engagement pour la stabilité dans la région.
– Développements en Géorgie et en Moldavie
La réunion abordera les préoccupations liées à la Géorgie, où la répression des manifestations par le gouvernement a suscité des critiques. L’UE envisage des sanctions, notamment la suspension de l’exemption de visa pour les diplomates géorgiens.
En Moldavie, l’accent sera mis sur la gestion de la crise énergétique provoquée par l’arrêt des livraisons de gaz russe depuis le 1er janvier.