Burkina Faso : Les ministres des Affaires étrangères de l’AES échangent sur les formalités de sortie de la CEDEAO

- Lors d’une rencontre tenue dans la capitale, Ouagadougou

CEDEAO

Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont tenu, dimanche, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, une réunion dont l’objectif était de dégager une approche commune dans la définition des formalités de séparation avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-on appris de source officielle.

Cette réunion a enregistré la participation de Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso, d’Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale de la République du Mali, et Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger.

Le communiqué publié à l’issue de la rencontre souligne que les ministres en charge des Affaires étrangères ont salué “le leadership, la vision éclairée et la détermination sans faille” des chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger à “faire de la Confédération AES, un espace de souveraineté, de paix et de prospérité partagée au bénéfice de leurs populations”.

Saluant l’adhésion “massive et spontanée” des populations africaines à cette vision, confortant ainsi la portée panafricaniste des actions confédérales, les ministres ont eu une “convergence de vues” sur l’approche globale des futures négociations avec la CEDEAO dans l’intérêt supérieur des populations, selon la même source, qui ne donne pas plus de détails sur les conclusions de la rencontre.

“Au terme de leurs travaux, les Ministres ont exprimé leur reconnaissance à Son Excellence le Capitaine lbrahim Traoré, Président du Faso, Chef de l’Etat, pour son leadership et son engagement aux côtés de ses Homologues du Mali et du Niger, en vue de restaurer la dignité des populations du Sahel”, a conclu le communiqué.

Pour rappel, le général d’armée Assimi Goïta, président de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES), a annoncé, jeudi dernier, la mise en circulation du nouveau passeport biométrique commun au Mali, au Burkina Faso et au Niger, membres de l’alliance, dès le 29 janvier prochain.

Ces trois pays doivent se retirer définitivement le 29 janvier 2025 de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

“Ce retrait nous offre une opportunité de parvenir à une fraternité réelle, sans aucune ingérence ; une autre façon d’arriver à une intégration réelle, sans manipulation mais aussi sans esprit de domination d’un pays par un autre, d’un peuple sur d’autres peuples”, a déclaré à l’ouverture de la réunion Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali, pays assurant la présidence en exercice de la Confédération AES.