Les services spéciaux du Burkina Faso ont renforcé les mesures de sécurité par crainte de troubles dans le pays. C’est ce qu’a fait savoir le magazine Jeune Afrique.
“Au niveau des opérations de contrôle dans la ville [d’Ouagadougou], on sent que les agents de sécurité sont nerveux”, a déclaré une source, qui a occupé de hautes fonctions au sein de l’appareil d’État. “Toutes ces unités ont été musclées, renforcées, parallèlement au dispositif sécuritaire de la capitale”, a indiqué une source sécuritaire, relayée par le magazine.
Les services spéciaux quadrillent la ville “pour faire face à toute agression ou tout coup d’État”, a souligné l’interlocuteur du média. Dans ces conditions, “tout le monde se méfie de tout le monde”, a ajouté une source au sein des services spéciaux.
Selon l’interlocuteur, la situation à Ouagadougou s’est aggravée depuis l’attaque terroriste de septembre 2024 au Mali contre un centre d’entraînement de la gendarmerie et certains sites stratégiques.
Un groupe militaire dirigé par Ibrahim Traoré a perpétré en septembre 2022 un coup d’État au Burkina Faso, destituant de la présidence le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ce dernier, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’État en janvier 2022, a signé le 2 octobre sa démission volontaire de la présidence. Ibrahim Traoré a prêté serment en tant que président de la transition du Burkina Faso le 21 octobre.
Le Burkina Faso est l’épicentre de l’activité terroriste en Afrique de l’Ouest depuis 2015. Plusieurs groupes extrémistes internationaux opèrent dans le pays. Selon des organisations non gouvernementales, au moins 10.000 civils et militaires ont été tués par des combattants. Environ 2 millions de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers.