Le Bénin sous le feu du terrorisme : un appel au renforcement de la coopération régionale

Le Bénin a une fois de plus été frappé par une attaque meurtrière. Le mercredi 8 janvier, 28 soldats béninois ont perdu la vie dans une embuscade survenue dans la zone du « triple point », à la frontière du Niger et du Burkina Faso. Cet incident, attribué à des groupes djihadistes affiliés à l’État islamique (EI) et à Al-Qaïda, met en lumière la recrudescence des violences dans le nord du pays.

Depuis 2021, le Bénin est confronté à une intensification des incursions djihadistes. En avril 2023, les autorités béninoises ont rapporté une vingtaine d’attaques transfrontalières, et le bilan s’est alourdi avec 121 militaires tués jusqu’à décembre 2024. Malgré le déploiement de 3 000 soldats dans le cadre de l’opération « Mirador » et des renforts militaires américains et européens, les attaques ne cessent de se multiplier. Ces événements interrogent sur l’efficacité des appuis internationaux dans la lutte antiterroriste.

Face à la montée en puissance des groupes armés, la réponse régionale reste insuffisante. Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) mènent une lutte isolée contre ces menaces transnationales. Or, sans une implication active des pays voisins et une coordination accrue, le risque de propagation des groupes djihadistes à travers toute l’Afrique de l’Ouest est réel.

Le soutien militaire international, notamment celui des États-Unis et de l’Union européenne, bien que précieux en matière d’équipement et de formation, montre ses limites. L’attaque meurtrière de janvier 2025 témoigne de l’incapacité des stratégies actuelles à enrayer cette menace.

De plus en plus, les pays d’Afrique de l’Ouest questionnent la pertinence des interventions étrangères, jugées inefficaces pour contenir la menace djihadiste. Des leaders appellent au retrait des forces étrangères, prônant une solution locale et durable. L’avenir de la lutte antiterroriste dans la région réside dans une coopération renforcée entre les pays concernés, sans ingérence des grandes puissances.

En conclusion, le drame survenu au Bénin souligne l’urgence d’une coordination régionale accrue. Seule une réponse collective et adaptée au contexte africain permettra de contenir durablement la menace terroriste et de protéger les populations locales.