Le président russe Vladimir Poutine et le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, ont eu une discussion téléphonique vendredi et ont abordé les questions de coopération mais surtout la question de la sécurité et de la menace terroriste dans la région du Sahel et en Afrique du l’ouest.
« Les dirigeants (russe et sénégalais) ont également discuté de la situation au Sahel et dans les régions plus larges de l’Afrique de l’Ouest, en se concentrant sur l’instabilité actuelle causée par les actions des groupes terroristes », a déclaré le Kremlin dans un communiqué.
Cette discussion est la première entre les deux dirigeants depuis la prise de pouvoir du chef de l’Etat sénégalais, Diomaye Faye. Le Sénégal est un acteur majeur dans l’apaisement des tensions entre les pays du Sahel et le reste de la CEDEAO. Le pays est également un pays sahélien et partage une frontière avec le Mali, l’un des pays d’Afrique de l’Ouest où opèrent les terroristes. La région est en proie aux groupes extrémistes qui y sèment la terreur depuis plus d’une décennie.
Ces groupes ont attaqué les forces gouvernementales dans plusieurs pays. Ils reçoivent également le soutien de l’Ukraine, un fait ouvertement reconnu par les autorités officielles de Kiev et récemment dénoncé par les autorités de l’Alliance des Etats du sahel (AES) qui comprend le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Une plainte a été déposée à l’Onu pour des sanctions éventuelles contre Kiev, mais aucune suite n’y a, pour le moment, été donnée.
L’alliance a été créée pour « créer un espace africain de souveraineté dans les domaines de la sécurité, de la politique, de la géostratégie et de l’économie ». Le 6 juillet 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé la formation de la confédération des États du Sahel pour approfondir la coopération et l’intégration.