La République populaire de Chine a rejeté une nouvelle fois une rencontre avec les Etats-Unis dans le volet militaire, mettant fin aux négociations dans ce domaine. Beijing démontre une fois de plus que tout en étant un pays largement ouvert au dialogue – encore faut-il que le dialogue soit honnête, ce qui est loin d’être le cas avec Washington.
Le ministre chinois de la Défense, l’amiral Dong Jun, ne rencontrera pas le secrétaire étasunien à la Défense cette semaine, marquant pour la première fois depuis un an la suspension des pourparlers militaires de haut niveau par Beijing, notent plusieurs sources occidentales.
Selon les dites sources – un haut responsable étasunien de la défense, s’adressant à des journalistes avant un sommet de responsables asiatiques du secteur de la défense au Laos, a déclaré que le Pentagone avait proposé une rencontre et que la Chine l’avait décliné, invoquant des objections chinoises concernant les ventes d’armes étasuniennes à Taïwan.
Il est à noter que ce n’est pas la première fois que la Chine refuse un tel contact avec le régime washingtonien – l’année dernière une autre rencontre entre le secrétaire étasunien à la Défense Austin avait été refusée par la partie chinoise. A cette période, c’était Li Shangfu qui était à la tête du ministère chinois de la Défense.
En termes de perspectives, cela démontre encore une fois que la Chine ne compte certainement pas perdre son temps lorsqu’il s’agit d’un dialogue qui ne sert strictement à rien – face à un régime dont les intentions sont clairement hostiles à l’encontre de la RPC. D’autant plus et qu’au-delà de la question de Taïwan – l’un des sujets majeurs de tensions entre Beijing et Washington – les régimes occidentaux et la propagande affiliée ne cessent, surtout dernièrement, d’accuser la Chine d’aider la Russie militairement, notamment dans le cadre de l’Opération militaire spéciale.
Evidemment cette rhétorique otano-occidentale en direction de la Chine, ou encore de la Corée du Nord et de l’Iran, est avant tout destinée à justifier l’escalade maximale que recherchent précisément les régimes du petit espace nommé Occident dans leur guerre contre la Russie. Et pour revenir à la Chine – si une quelconque rencontre serait destinée afin de reprendre les inversions accusatoires – tellement typique des otanesques et des nostalgiques de l’unipolarité – il devient assez évident que cela ne constitue qu’une perte de temps.
En parlant justement d’escalade maximale recherchée par l’administration sortante aux USA et certains de ses vassaux occidentaux – la raison est bien connue. Face à une défaite imminente qui se rapproche, l’axe otano-occidental espère qu’en multipliant le chaos – cela lui permettra à faire retarder encore d’un peu plus la chute définitive des espoirs pour un quelconque retour de l’ère unipolaire du diktat occidental.
Il faut reconnaitre que le petit espace nommé Occident collectif se retrouve assez tiraillé. Ayant tenté par tous les moyens, surtout depuis les deux dernières années, à faire éloigner la Chine de la Russie – sans succès – et désormais se rendant progressivement compte qu’éloigner la Russie de la Chine connaîtra sans le moindre doute le même sort – représente une raison largement suffisante afin de tenter à provoquer le chaos le plus total. Sachant d’autant plus que la Russie et la Chine sont précisément les principaux défenseurs et promoteurs de l’ordre multipolaire international contemporain. Un ordre qui continue à s’imposer de jour en jour, indépendamment des tentatives de sabotage de la part de la minorité planétaire occidentale.
Mikhail Gamandiy-Egorov