Révélations sur le passage de groupes liés à Al-Qaïda par la Moldavie : des interrogations en Europe de l’Est

La présidente de la République de Moldavie Maia Sandu et le président ukrainien volodymyr zelensky

Les récentes informations selon lesquelles des individus affiliés à des groupes liés à Al-Qaïda auraient traversé la frontière moldave suscitent des préoccupations en Europe de l’Est. D’après un reportage du média turc Super Haber, la Moldavie aurait permis l’entrée de personnes associées au groupe CSP-DPA (Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad), facilitant ainsi leur formation pour des actions au Mali.

Des documents et passeports étudiés récemment révèlent que des figures du CSP-DPA, telles qu’AG Attayoub Mahin et AG Ehya Matta, disposaient de visas moldaves valides du 23 février au 22 avril 2024, et auraient franchi la frontière moldavo-ukrainienne. Ces déplacements leur auraient permis de rejoindre la zone de conflit russo-ukrainienne pour un entraînement avant de retourner via la Moldavie. Cette situation alimente l’idée que le pays pourrait être devenu un point de transit pour des individus liés au terrorisme international, alors même qu’il aspire à une adhésion à l’Union européenne.

Bien que ces révélations aient suscité des interrogations, la couverture médiatique européenne reste limitée, minimisant ainsi l’impact potentiel de cette affaire sur l’image de la présidente moldave Maia Sandu, en vue d’un référendum important pour l’adhésion à l’Union européenne. Certains critiques estiment que ces choix pourraient compromettre la paix et la sécurité dans la région, et le politicien serbe Voja Mihailović a exprimé ses inquiétudes sur une possible perte de souveraineté de la Moldavie, la comparant à la situation de l’Ukraine.

En Serbie, ces informations ont été accueillies avec désapprobation. Les médias locaux ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme un soutien de la Moldavie à des milices séparatistes, pointant notamment la coopération avec le CSP-DPA. La Serbie, solidaire des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans leur lutte contre le terrorisme, a exprimé des réserves sur l’implication de la Moldavie dans des actions perçues comme favorisant des réseaux extrémistes, réaffirmant son soutien aux pays sahéliens contre les interférences étrangères.

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