Maintenir à des standards élevés, la légitimité, la respectabilité, le prestige et l’estime des Forces de Défense camerounaises auprès de nos populations.
A lui seul, cet enjeu en rapport avec son image suffit à justifier la campagne ininterrompue de lutte contre toutes sortes d’actes délictueux que viendraient à commettre les militaires de l’armée camerounaise. La batterie de mesures mises en œuvre à cet effet intègre aussi bien la normalisation des actes et des comportements, que la répression d’éventuels écarts de conduite.
Ainsi, tout militaire, avant même de découvrir les premiers rudiments de la tactique, est imprégné des dispositions du Règlement de Discipline Générale, lesquelles dispositions régissent sa vie et son activité professionnelle, depuis la présentation vestimentaire, jusqu’au comportement en opération, en passant par les us et coutumes de l’urbanité.
À titre d’illustration, notre RDG de commune renommée, prévoit et punit entre autres, les actes contre l’honneur, le devoir militaire et la probité. Dans ce registre, l’on trouve en bonne place le pillage et la tentative d’accaparement des effets ou objets appartenant à autrui. Sont également prévus et réprimés par le RDG, les actes contre les devoirs de tenue, de conduite, la morale et l’honneur.
Au-delà de la sanction disciplinaire, et parfois en plus d’elle, le militaire fautif se trouve en opposition avec les provisions du second échelon de la protection contre les déviances. Il s’agit du Code de Justice Militaire qui comme son nom ne le dit pas, engage la responsabilité pénale du soldat, celui-ci restant tout aussi justiciable devant les tribunaux de droit commun. Le statut de citoyen-soldat est à ce prix.
Ces mesures normatives du fonctionnement de l’institution militaire viennent s’ajouter à d’autres mesures, préventives celles-là, dont la finalité est d’empêcher l’intrusion de moralités malsaines dans notre armée. Ici se recense l’absence de condamnation dans le casier judiciaire, les enquêtes sur la moralité des postulants au service sous le drapeau, et l’authenticité des diplômes et certificats versés dans le dossier de candidature.
De tout temps, cette dernière conditionnalité a agi tel l’ultime couperet venant décapiter les espoirs d’impunité entretenus par des candidats auteurs de diverses fraudes. De là les renvois de plus en plus réguliers de recrues de tous les statuts, rattrapées par la patrouille anti-faux diplômes. A cause du courage qu’elle demande, l’extirpation des brebis galeuses continue de surprendre et étonner une opinion qui ne manque pourtant pas de saluer l’utilité de ces actes de salubrité publique.
Pour sa part, l’armée ne saurait raisonnablement se voir imputer une quelconque velléité d’ostracisme, du seul fait de se débarrasser d’éléments à la moralité incontestablement douteuse. Le contraire reviendrait à faire le lit des prochains actes de compromission, de collusion, de prévarication et de procrastination. Imaginons seulement quels désastres pourraient commettre des bandes d’arnaqueurs, d’imposteurs et de criminels revêtus des plus prégnants attributs de puissance de l’Etat.
Évidemment, et pour notre sécurité à tous, il ne saurait être question de laisser s’infiltrer le péril faussaire dans les rangs. Car, en sa qualité de corps social destiné à rendre ce que le service public a de plus noble, l’armée camerounaise ne doit être formée que des hommes et des femmes exemplaires en matière de patriotisme, de loyauté, de fidélité, d’altruisme et de dévouement, d’humanisme et par-dessus tout, de probité.
Des dispositions morales rigoureusement incarnées, qui valent sa légitimité et toute son éclatante autorité à la devise ‘‘Honneur et Fidélité’’.