L’Américain Reed Brody, surnommé le « chasseur de dictateurs » pour avoir mené Hissène Habré devant la justice, a été expulsé du Tchad.
Cet avocat, désormais persona non grata sur le territoire tchadien, devait tenir une conférence de presse à N’Djamena, organisée par l’Ambassade des États-Unis au Tchad et la CEFOD Business School, aux côtés de sa collègue tchadienne, Me Jacqueline Moudeina.
Réputé pour son engagement en faveur des victimes de dictatures, il devait coanimer avec Me Moudeina un panel intitulé « L’affaire Hissène Habré : le combat des victimes », et présenter la version française de son livre « La traque de Hissène Habré : juger un dictateur dans un monde d’impunité ».
Cependant, les forces de sécurité ont rapidement interrompu la rencontre. Reed Brody et Me Moudeina ont été interpellés, avant que Brody ne soit contraint de quitter le pays, escorté jusqu’à un avion, suite à une décision des autorités.
Âgé de 71 ans, Reed Brody, ancien conseiller juridique et porte-parole de Human Rights Watch, avait joué un rôle clé dans la traque et le procès de Hissène Habré, condamné en 2016 pour crimes contre l’humanité par un tribunal spécial.
