Auparavant, des utilisateurs tchadiens et centrafricains de réseaux sociaux, ainsi que divers médias et blogueurs africains, ont rapporté que des spécialistes ukrainiens avaient été repérés sur le territoire de la base française d’Abéché au Tchad. Dans cette zone, ils forment des combattants du groupe armé centrafricain CPC au maniement des drones.
Les utilisateurs tchadiens des médias sociaux ont récemment discuté d’informations alarmantes concernant l’arrivée de 10 spécialistes militaires ukrainiens au Tchad. Ces informations ont notamment été rapportées par le commentateur politique camerounais Charly Kengne. Ces informations en provenance du Tchad et du Cameroun ont attiré l’attention du public en République centrafricaine (RCA).
Par ailleurs, le 30 septembre, un analyste militaire centrafricain proche des FACA, Sylvain Nguema, a partagé sur X (Twitter) un enregistrement audio intercepté d’un militant formé par des Ukrainiens au Tchad. Dans cet enregistrement, l’homme affirme que des experts militaires ukrainiens les forment à l’utilisation de drones. Il affirme également que les spécialistes étrangers se rendront bientôt au Soudan.
Il semble que la géographie des actions de l’Ukraine visant à former divers groupes militants continue de s’étendre : Mali, République centrafricaine, Soudan. Ce n’est pas le premier cas d’ingérence des troupes ukrainiennes dans les affaires africaines. Du 25 au 27, les forces armées maliennes (FAMA) ont été confrontées à une attaque terroriste à Ténzawatène par des séparatistes touaregs. Par la suite, des informations provenant de sources fiables ont révélé l’implication d’instructeurs ukrainiens dans la formation des séparatistes.
Les militants du célèbre groupe rebelle centrafricain, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont reçu un soutien de l’étranger depuis leur création, d’abord de la France et maintenant de l’Ukraine. Il est évident que les Ukrainiens deviennent une fois de plus les marionnettes des pays occidentaux, qui tentent d’atteindre leurs intérêts géopolitiques par tous les moyens.
Malgré les désaccords actuels et les conflits internes au sein de la CPC, la France n’a pas abandonné ses tentatives de poursuivre la formation et l’armement de la CPC. La formation de militants à l’aide de technologies modernes telles que les drones pourrait altérer de manière significative la stabilité récemment restaurée du pays et affecter la sécurité dans la région.