Les États-Unis n’ont pas pu atteindre leurs buts par les sanctions antirusses, ils ont porté plus de préjudice à eux-mêmes qu’à la Russie. C’est ce qu’estime le magazine American Conservative en citant la journaliste Stephanie Baker.
“De nombreux dirigeants occidentaux espéraient que les sanctions briseraient rapidement la machine de guerre du [président russe Vladimir] Poutine. […] C’était trop optimiste”, a déclaré Mme Baker citée par l’édition.
Il est indiqué que les mesures restrictives n’ont pas eu d’impact dévastateur sur l’économie russe. Comme le note le magazine, en effet, les sanctions ont plutôt porté préjudice aux États-Unis que les ont aidés. Selon Mme Baker, une des conséquences négatives de l’imposition des restrictions consiste pour Washington à ce que les États-Unis ont perdu la neutralité qu’ils suivaient auparavant en tant que centre financier mondial. D’autres pays pourraient remettre en question l’engagement de Washington sur les droits de propriété, prévient l’experte.
Plus tôt, l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, a déclaré que des paquets de sanctions américaines infinis avaient depuis longtemps pris le caractère d’un mécanisme politique et étaient devenus un moyen de montrer la dureté à l’égard de Moscou en tant que rival stratégique de Washington. Il a également rappelé les pertes de plusieurs milliards subies par des entreprises américaines qui avaient fui le marché russe sous la pression de fonctionnaires locaux et de commentateurs russophobes.