Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a réagi ce mercredi 18 septembre 2024 à l’annonce de la fermeture imminente du Bureau de la Cour pénale internationale (CPI) à Abidjan. Selon le plan stratégique de la CPI, ce bureau devrait fermer ses portes en 2025 pour permettre à la Cour de renforcer ses capacités techniques et d’améliorer la gestion de ses enquêtes et poursuites à l’échelle mondiale.
En marge du Conseil des ministres, M. Amadou Coulibaly s’est exprimé positivement sur cette décision, soulignant que « cela démontre que nos juridictions nationales fonctionnent correctement et ont donc pris le relais ». Le Bureau de la CPI avait été ouvert en Côte d’Ivoire avec l’accord du gouvernement ivoirien pour mener des enquêtes sur les crimes contre l’humanité perpétrés lors de la crise post-électorale de 2010-2011, en ciblant des personnalités comme Laurent Gbagbo.
L’enquête, ouverte le 3 octobre 2011 par le procureur de la CPI après autorisation de la Chambre préliminaire, s’est concentrée sur les violences postélectorales ayant éclaté après la contestation des résultats électoraux entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Avec la fermeture prochaine de son bureau en Côte d’Ivoire, la CPI indique qu’elle a achevé ses enquêtes dans ce pays. Elle a acquitté Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, qui sont actuellement présents en Côte d’Ivoire.