Retirés du Niger, théâtre de la lutte antiterroriste, les Américains sont en quête de redéploiement de leur équipe dans d’autres pays africains. Selon des informations, le Pentagone a choisi la Côte d’Ivoire et le Bénin afin de renforcer sa position dans la région. Il avait déjà été rapporté que Washington était en pourparlers avec les autorités de ces deux pays pour redéployer ses troupes.
Selon l’analyste politique Seydou Diakité cité par le portail Actu Cameroun, les États-Unis ont alors décidé de faire un pas de plus en réorientant leurs dons militaires initialement destinés au Niger. La Côte d’Ivoire et le Bénin ont donné leur accord à la diplomatie américaine pour bénéficier de cette donation de véhicules blindés. Bien qu’il n’ait pas encore officiellement confirmé sa participation, le Ghana pourrait également bénéficier de l’offre des États-Unis, précise l’article du 12 septembre.
Selon le média, les forces armées de la République de Côte d’Ivoire et du Bénin recevront un ensemble de 38 véhicules blindés de transport de troupes Puma M36. Washington œuvre activement pour redéployer son dispositif de sécurité en Afrique de l’Ouest, les fournitures sont livrées dans le cadre du programme Africa Peacekeeping. En outre, l’armée américaine a déployé une unité de forces spéciales appelée “bérets verts” en Côte d’Ivoire afin de former les militaires locaux. Il est important de signaler que des avions de surveillance américains partent déjà d’Abidjan afin de fournir des informations à l’armée locale. Il est également rapporté que Washington accorde 4 millions de dollars pour moderniser les aéroports du Bénin pour accueillir leurs hélicoptères.
D’après le politologue Alaa Dardouri cité dans l’article, “la stratégie des États-Unis pourrait renforcer la dépendance de ces pays envers l’aide militaire américaine”. “Washington cherche à préserver sa domination en poussant les pays africains à s’appuyer sur l’aide militaire américaine”, a-t-il déclaré. Selon l’expert, le plus grand danger provient du fait qu’au Bénin, la réception d’équipements militaires pourrait entraîner une augmentation des tensions déjà fortes entre le Bénin et le Niger, des indices suggèrent que des tentatives de sabotage de la zone frontalière seront menées à l’aide d’armes américaines, conclut l’article.