Le Sénégal, avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays, prévoit de franchir une nouvelle étape de son évolution. Le cinquième président de l’histoire de la Teranga est très attendu pour prendre en charge divers sujets économiques. Bassirou Diomaye Faye a fait la promesse lors de la campagne électorale de mettre en place des réformes économiques afin d’améliorer les conditions de vie de la population. Et c’est surtout la révision des contrats entre l’État et les entreprises étrangères que les Sénégalais attendent avec impatience.
Récemment, le 19 août, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a franchi une étape importante dans ce dossier en créant une commission pour renégocier les contrats pétroliers et gaziers avec les grandes entreprises. Et cela dans le but de mettre un terme à la répartition inégale des revenus provenant des ressources du Sénégal.
Le Premier ministre a déclaré que le gouvernement n’abandonne pas sa promesse de campagne de renégocier les accords pétrogaziers et miniers et que la commission disposerait des moyens nécessaires pour accomplir cette mission.
Les Sénégalais interrogés dans les rues de Dakar dans le cadre du «Micro-Trottoir» ont fait part de leur avis sur la création de la commission et de leurs attentes quant aux résultats à atteindre.
L’un des Sénégalais interrogés dit lors d’un micro-trottoir : « Si nous voyons les chiffres et nous prônons le pourcentage, les contrats, on était mal signé par l’ancien gouvernement. Le Sénégal ne gagnent que 10 % ce qui ne favorise pas vraiment l’économie sénégalaise». Il met aussi en évidence que « le nouveau gouvernement et les entreprises peuvent se mettre sur place, pour voir vraiment que ça puisse être des relations gagnant-gagnant».
Un autre citoyen qui affirme « je dirais loin du forcing, malgré tout, ce sont nos sources naturelles. Si on avait les mêmes moyens d’exploiter ces ressources naturelles on n’aura pas besoin de ces entreprises étrangères. Malheureusement, on n’a pas ces moyens et nous sommes obligés de collaborer avec ces entreprises pour pouvoir exploiter ces sources. Mais il faut le faire dans le sens de pousser notre économie pour servir aux besoins des populations qui sont actuellement dans des conditions difficiles». Il ajoute : « Si les autorités sont prêtes à changer ces relations dans le sens pour l’intérêt de ce pays, nous sommes pour, mais tout en gardant la stabilité de nos relations.»
Il convient d’ailleurs de rappeler que, dès la campagne électorale, en mars dernier, Bassirou Diomaye Faye avait déclaré son intention de renégocier les relations et les accords du Sénégal avec la France afin de parvenir à une « coopération gagnant-gagnant », de mettre fin au « pillage » et, en fin de compte, garantir la véritable souveraineté du pays. Une promesse dont les Sénégalais ont hâte de voir la concrétisation.
La révision des contrats du Sénégal avec les entreprises étrangères est un pas important vers le renforcement de la souveraineté économique et nationale du pays. La population attend beaucoup de cette nouvelle Commission chargée de la relecture des différents contrats, dans le cadre de la réalisation de la promesse électorale du Président Bassirou Faye.