L’Assemblée nationale au Sénégal a adopté, lundi, à l’unanimité, le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention de Niamey de l’Union africaine (UA) sur la coopération transfrontalière, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS / Officielle).
Cette convention constitue un moyen de règlement pacifique des différends frontaliers, de transformation des zones frontalières en éléments catalyseurs de la croissance, de l’intégration socioéconomique et politique du continent, a expliqué la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, relayée par l’APS.
Et d’évoquer un “instrument juridique qui promeut la paix, et la stabilité à travers la prévention des conflits, l’intégration du continent et l’approfondissement de son unité”, ainsi qu’une “meilleure coordination des actions en zones frontalières, en facilitant le partage d’informations et de renseignements”.
Yassine Fall, venue défendre le projet au nom du gouvernement, a noté qu’en ratifiant la convention, le Sénégal “réaffirme son engagement à se conformer aux normes internationales et communautaires relatives à la suppression de tout obstacle juridique, administratif, culturel ou technique susceptible d’entraver le renforcement et le bon fonctionnement de la coopération transfrontalière”.
La convention de Niamey a été adoptée en juin 2014. Elle vise notamment -selon son article 2- à “promouvoir la coopération transfrontalière aux niveaux local, sous-régional et régional”, à “saisir les opportunités qui naissent du partage de frontières communes et relever les défis y afférents” ainsi qu’à “promouvoir la paix et la stabilité à travers la prévention des conflits”.
Conformément à son article 15, la convention entrera en vigueur “trente (30) jours après la réception, par le Président de la Commission de l’Union africaine, du quinzième (15e”e) instrument de ratification ou d’adhésion”.
Selon Yassine Fall, la convention de Niamey n’est jusque-là ratifiée que par onze pays africains.