Sénégal : l’opposant Ousmane Sonko radié des listes électorales

- Et ne peut être candidat à la présidentielle de février 2024.

"Soit on nous laisse manifester et le pays sera en paix, soit il faudra tous nous arrêter", a déclaré Ousmane Sonko.

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été radié des listes électorales et ne peut être candidat à la présidentielle de février 2024, a-t-on appris de sources concordantes, mardi.

Une notification officielle, en date du 3 août dernier, a été adressée à Ousmane Sonko par le sous-préfet des Almadies (un arrondissement de Dakar), Papa Serigne Niang, et relayée par les médias locaux ce lundi.

Dans cette notification, Niang informe Ousmane Sonko de son retrait des listes électorales suite à sa “condamnation par contumace par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar à deux (02) ans de prison ferme”.

Sonko avait été déclaré, en effet, coupable le 1er juin dernier de “débauche de mineure” et condamné à deux ans de prison ferme. Il a été incarcéré fin juillet dernier sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.

Son parti politique “Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la Fraternité” (Pastef Les patriotes), qui dispose de 27 sièges sur 165 à l’Assemblée nationale, avait été dissous le 31 juillet dernier par le gouvernement sénégalais.

“Le parti politique Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés”, avait expliqué le ministre sénégalais de l’Intérieur Antoine Félix Diop, pour justifier la dissolution, alors que Sonko et ses avocats déploraient un procès politique pour empêcher sa candidature à la prochaine présidentielle en février 2024.