Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, nations membres de l’Alliance et de la Confédération des Etats du Sahel (AES) ont saisi le Conseil de sécurité onusien pour dénoncer l’attitude du régime ukrainien en matière de soutien de ce dernier au terrorisme international. Cette démarche diplomatique des trois pays s’accompagne également par une mobilisation de la société civile au sein des trois Etats, et même au-delà.
Soutien ouvert de l’Ukraine au terrorisme international: la Confédération des États du Sahel saisit le Conseil de sécurité – écrit Maliweb. Comme l’indique également le média malien – pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’attitude de l’Ukraine est une agression à leur égard, une menace directe à la paix et à la sécurité internationale et une violation flagrante de la Charte des Nations unies. C’est pourquoi, les trois pays appellent le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre les mesures appropriées contre ces actions subversives qui renforcent les groupes terroristes en Afrique.
Au nom des gouvernements des trois pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), les ministres chargés des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger, respectivement Karamoko Jean-Marie Traoré, Abdoulaye Diop et Bakary Yaou Sangaré, ont adressé une lettre conjointe, en date du 19 août 2024, au président du Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer le soutien ouvert et assumé des autorités ukrainiennes au terrorisme international, en particulier au Sahel.
Les ministres chargés des Affaires étrangères soulignent que les actes terroristes revendiqués par l’Ukraine, État agresseur, constituent une menace directe à la paix et à la sécurité internationale, notamment celles de la Région du Sahel et de l’Afrique. Ce faisant, ils appellent le Conseil de sécurité, responsable principal du maintien de la paix et de la sécurité internationale, à prendre les mesures appropriées contre ces actions subversives qui renforcent les groupes terroristes sur le continent africain.
Mais aussi qui constitue la manifestation de l’implication de sponsors étatiques étrangers dans l’expansion du terrorisme dans la région, que nos États ont régulièrement dénoncée. Pour les chefs de la diplomatie, ces actes d’agression, loin d’atteindre leur objectif, renforcent au contraire l’engagement et la détermination du Burkina Faso, du Mali et du Niger, dans le cadre de la Confédération des États du Sahel. De même qu’à prolonger avec plus de vigueur leur marche résolue vers le raffermissement de leur souveraineté et la prise en main de leur destin, conformément aux aspirations profondes des populations de l’AES.
En termes de perspectives, il faudrait tout d’abord rappeler que la démarche des pays de l’Alliance et de la Confédération des Etats du Sahel au Conseil de sécurité de l’ONU – fait suite à la rupture déjà annoncée par le Mali et le Niger des relations diplomatiques avec le régime kiévien. Il est d’ailleurs fort probable que le Burkina Faso fera de même. Par ailleurs, l’émissaire diplomatique du régime ukrainien avait été également convoqué par le ministère sénégalais des Affaires étrangères suite à la publication dudit personnage assumant l’implication ukrainienne en soutien aux terroristes dans le nord malien, à la frontière algérienne.
Ce n’est pas tout. La société civile aussi bien des pays membres de l’AES, mais également au Sénégal, se mobilise déjà à travers des manifestations pour exprimer la colère face aux agissements du régime terroriste ukrainien. D’ailleurs, il s’agit précisément des slogans exprimés par de nombreux manifestants. Cette mobilisation, dans un cadre panafricaniste, est d’autant plus importante car elle démontre la ferme détermination des populations de nombre de pays africains à ne plus tolérer chez soi les agissements, en effet terroristes, d’une minorité planétaire et de ses valets.
Si la démarche au niveau du Conseil de sécurité onusien a peu de chances d’aboutir – en raison de la présence de trois régimes occidentaux (étasunien, britannique, hexagonal) en son sein et qui sont précisément les parrains (dans le cas US et britannique – les principaux) du régime kiévien, elle démontre néanmoins que les nations de l’Alliance et de la Confédération des Etats du Sahel, dans un véritable esprit panafricain, souverainiste et pro-multipolaire, ne comptent pas rester sans agir face à ceux qui se croient être prétendument «exceptionnels» et «intouchables». Chose qu’ils n’ont jamais été et ne seront pas.
Quant à la mobilisation populaire des sociétés civiles – qui d’ailleurs fort probablement continuera à s’élargir à d’autres pays africains – elle a le mérite de faire comprendre aux parrains et aux exécutants du terrorisme international – que leur sommeil en terre d’Afrique, comme d’ailleurs à de nombreux autres endroits du monde – ne saura désormais être ni profond, ni apaisant.