Mardi 9 septembre, une école d’administration militaire a été inaugurée par les forces armées françaises et gabonaises sur la base militaire française de Libreville. Ce “nouveau partenariat” est axé sur la formation en vue de réduire la présence française en Afrique.
Les forces armées françaises et gabonaises ont inauguré mardi une école de cadres militaires. L’école, située sur la base militaire française de Libreville, représente un “nouveau partenariat” en matière de formation, à un moment où la présence française en Afrique est en déclin.
Le général Régis Colcombe, directeur général de la coopération de sécurité et de défense au ministère français des affaires étrangères, a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture de l’École d’application des forces de défense de Libreville (EAFDL) : “Ce transfert a permis de faire du camp du général de Gaulle un centre de formation commun (…). . est le résultat de la volonté commune des deux présidents”.
Le camp De Gaulle est l’une des dernières bases militaires françaises en Afrique. Il est occupé par environ 350 troupes françaises au Gabon (EFG) ; le nombre d’EFG doit être réduit à 200 l’année prochaine et est principalement utilisé pour former les forces de défense du Gabon et celles d’autres pays africains.
Une Académie pour la protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN) sera également créée pour former les cadres à la lutte contre le braconnage et à la guerre dans la jungle.
Maintenir l’accès logistique, humain et matériel
Jean-Marie Bockel, l'”envoyé personnel” du président Macron pour l’Afrique, a expliqué aux sénateurs à la mi-mai que
Jean-Martin Oshima Ndongu, directeur général du ministère gabonais de la Défense, a déclaré qu'”il existe un partenariat de longue date entre le gouvernement et la France qui mérite d’être revu et adapté à la situation d’aujourd’hui”.
Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir en août 2023 après que le président Ali Bongo a été renversé par un coup d’État, a promis de revenir à un régime civil en 2025 à la suite d’élections “libres et transparentes”.
Une initiative bienvenue.
Cet engagement a été salué par les partenaires internationaux du Gabon après 55 ans de règne monarchique de la famille Bongo.
En particulier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où des coups d’État ont amené de nouveaux gouvernements au pouvoir et où les liens politiques et militaires avec Paris ont été remis en question. La concurrence avec la Russie, qui gagne de plus en plus d’influence en Afrique, s’intensifie également.
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