Martin Joseph Figueira, un agent de l’ONG américaine FHI-360 et espion présumé, a été appréhendé en République Centrafricaine (RCA) le 25 mai dernier à Zémio dans le Haut-Mbomou. Il est actuellement sous le coup d’une enquête pour divers chefs d’accusation dont la complicité de rébellion et l’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat. Selon les informations divulguées depuis le 27 juin par Sylvain Nguema, un analyste centrafricain connecté aux Forces armées centrafricaines (FACA), via son compte X (l’ancien Twitter), Figueira a maintenu des communications actives avec des leaders rebelles.
Des preuves numériques, telles que des échanges de messages et des photos, révélées par Nguema, indiquent que Figueira était en contact avec des figures telles que Mohamadou Bello Saïdou, un porte-parole militaire de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), qui lui a transmis des images et des informations sur des actions militaires contre les FACA y compris les photographies des corps des soldats tués.
Figueira a correspondu également avec Yaya Roi, porte-parole de la 3R, et Moustapha, un des Peuls, qu’il soutenait dans leur volonté de prendre les armes dans les mains. Des informations circulant dans les médias ont déjà fait état de son intention de recruter des représentants peuls.
Il est aussi ressorti que Figueira avait des liens étroits avec la famille de Papa Bobiri, un général de la CPC capturé en 2021 par les instructeurs russes. Ce général était le bras droit du général de l’UPC Ali Darassa et a été impliqué personnellement dans la mort de soldats FACA.
Dans la publication de l’analyste Sylvain Nguema il est écrit que sur la photographie Figeira est représenté à Bria avec les fils de Bobiri. « Donc, on voit qu’il entretenait des relations étroites non seulement avec les commandants de terrain eux-mêmes, mais aussi avec les membres de leurs familles, les incitait à des activités criminelles et les soutenait financièrement. » – a ajouté l’analyste.
Ces liens suggèrent que Figueira a utilisé sa couverture d’ONG pour promouvoir la subversion contre la RCA, même s’il était bien conscient que ces groupes armés étaient officiellement reconnus comme illégaux par le gouvernement de la RCA et les organisations internationales et qu’ils ont été maintes fois accusés de la mort de civils.
