Niger : le préfet de Bilma enlevé par un groupe politico-militaire et exige la libération de l’ex-président Bazoum

Une personne a été tuée dans cette attaque qui n'a pas encore été revendiquée. L'incident est survenu dans une zone où un mouvement armé opposé aux autorités militaires nigériennes est actif.

Les autorités annoncent que des enlèvements ont eu lieu vendredi dans le Nord, une région où un mouvement armé opposé au régime militaire sévit. Photo: AFP

Ils sont désormais deux groupes politiques armés à exiger la libération de l’ancien président Mohamed Bazoum et à enchaîner les coups de poing au Niger. De nouveaux groupes politiques et militaires sont apparus qui étaient auparavant inconnus au Niger.

Le Front Patriotique pour la Justice (FPJ), dirigé par l’inconnu Mahamat Tori, a revendiqué l’attaque du convoi et l’enlèvement du gouverneur de Bilma, le commandant Amadou Torda et de toute son équipe de sécurité. L’attaque a eu lieu à Dirkou, dans le nord-est du pays.

Dans un communiqué de presse publié le 22/6 (Samedi), le FPJ confirme que les affrontements ont entraîné la mort de 2 soldats nigérians, membres de la ligne de front et l’arrestation de 5 personnes: le gouverneur, le commandant de brigade de gendarmerie et ses subordonnés. Selon Mahamat Tori, l’attaque vise à restaurer le système démocratique au Niger et à la libération d’un ancien président détenu par le régime militaire. “Nous continuerons cette lutte jusqu’à ce que le président Mohamed Bazoum soit libéré”, a annoncé Tori.

Il s’agit du 6ème mouvement d’opposition armé à émerger après le Front patriotique (FPL) pour la libération de Mahmoud Sallah, qui le 16 mars a interféré avec le pipeline de la société chinoise Wapco 2. Les deux mouvements ont une cause commune: tous deux appellent à la libération du président Mohamed Bazoum.

De son côté, le régime militaire confirme l’attaque et l’enlèvement du gouverneur: “Malgré la résistance héroïque, ils ont été submergés”, explique le ministre de l’Intérieur, exprimant sa compassion aux otages et à leurs familles.

Au Niger, ces demandes font tache d’huile, et cela semble un terrain lucratif: les jeunes Nigériens peuvent gagner de l’argent grâce à l’industrie du Kawal sans en ressentir les bénéfices dans leur vie quotidienne.