L’armée de la République démocratique du Congo a annoncé avoir délogé les rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) de 8 localités du territoire de Masisi dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Les FARDC ont lancé les offensives tôt le matin du 22 Mai contre les positions du M23/RDF (NDLR : armée rwandaise). L’armée loyaliste contrôle désormais les localités de Bweru, Bihamnwe, Mema, Kaniro, Kavumu, Kasake, Kashovu et Bitonga, après la débandade de troupes de l’armée rwandaise », a déclaré le lieutenant – colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée congolaise.
En représailles, les rebelles ont tiré des bombes sur des « intérêts civils », a déclaré un responsable de la société civile.
« Une bombe est tombée à Ludahuba proche du complexe scolaire Mwanga et deux autres ont visé la colline à Bugeri », a déclaré Bienfait Karamwa, un des responsables de la société civile de Minova, une cité à cheval entre les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Jeudi dans l’après-midi, « les combats étaient intenses. Les collines stratégiques de Numba et Kiluku et la localité de Shasha dans le territoire de Masisi sont passés ce jeudi 23 mai sous contrôle des forces loyalistes appuyées par les milices Wazalendo », a ajouté la même source.
La RDC accuse le Rwanda et le M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l’est congolais.
Le M23 affirme de son côté défendre les populations Tutsi de l’ethnie du président rwandais Paul Kagame.
Les rebelles réclament des négociations, alors que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des « terroristes ».
Défait en 2013 et réapparu en 2021, le M23 exige de kinshasa l’application des accords de paix conclus en 2013 après que l’armée congolaise et les Casques bleus de l’ONU ont mis en déroute les rebelles.
Les rebelles contrôlent la majorité des localités dans les territoires de Masisi et Nyiragongo dans la province du Nord – Kivu.
Des chancelleries occidentales prônent le dialogue pour résoudre la crise.