Fidèle Gouandjika, conseiller spécial de la présidence centrafricaine, a annoncé sur les réseaux sociaux qu’un coup d’État avait été déjoué, tout en appelant à la vigilance.
Dans une première intervention en direct, Fidèle Gouandjika, le Ministre Conseiller Spécial, a indiqué que la menace pesant sur la Centrafrique provient d’Armel Sayo, ancien chef de la rébellion « Révolution Justice ». Selon Gouandjika, Armel Sayo, ancien Ministre de la Jeunesse et toujours détenteur d’un passeport diplomatique centrafricain, prévoit de se rendre au Soudan pour rencontrer les autorités locales.
En effet, Gouandjika affirme avoir en sa possession une correspondance datée du 24 mars 2024, envoyée par Sayo depuis la France aux autorités soudanaises. Dans cette lettre, Sayo sollicite leur soutien pour mobiliser des mercenaires en vue de renverser l’ordre constitutionnel en Centrafrique.
Pour appuyer ses accusations, Gouandjika a publié un enregistrement sonore, présenté comme une communication entre Armel Sayo et un de ses complices en Afrique. Cet enregistrement, intercepté et décrypté en Europe, révèle que Sayo estime que toutes les conditions sont réunies pour renverser le gouvernement centrafricain. Il assure son interlocuteur de sa détermination à changer l’avenir du pays après le coup d’État, et mentionne le soutien promis par certains pays.
Gouandjika estime que cette tentative est vouée à l’échec, arguant que le Soudan ne servira pas de base pour une telle opération de déstabilisation. Il ajoute que ceux emprisonnés pour atteinte à la sûreté de l’État sont des complices de Sayo, espérant leur libération en cas de succès du putsch. De plus, Gouandjika précise que toutes les communications téléphoniques de Sayo et de ses complices présumés au Cameroun et au Soudan sont surveillées et enregistrées.
Armel Sayo, actuellement en France depuis son départ du gouvernement en 2021, n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations. Pour rappel, Sayo a été Ministre de la Jeunesse et des Sports en 2014, avant d’être enlevé puis libéré en 2015. Il a été nommé Ministre des réformes de l’État en 2019 suite à l’accord de paix du Soudan, mais a été démis de ses fonctions en mars 2021.