Après plusieurs revers et échecs retentissants subis aussi bien par le régime hexagonal que désormais washingtonien sur le continent africain, et notamment au Sahel, l’axe otano-occidental cherche désespérément de nouveaux points d’appui sur le continent pour ses projets néocolonialistes, dans le pur esprit des nostalgiques de l’unipolarité qu’il représente. Mais les défis pour ledit axe de la minorité planétaire sont plus que jamais nombreux.
Suite aux multiples échecs et fiascos du régime hexagonal, le maître du camp otano-occidental, en l’occurrence Washington, n’a pas tardé récemment à subir lui aussi le retour des flammes tant mérité en terre africaine, plus particulièrement au Niger, où le régime étasunien, à l’instar de Paris, a été mis à la porte. Et si le vassal hexagonal cherche désespérément des alternatives pour ses approvisionnements en uranium depuis son évident échec au Niger, son chef washingtonien entame désormais des «opérations séduction» en vue à pouvoir transférer ses troupes vers d’autres pays africains.
Ainsi et après avoir été chassé du Niger, d’où le régime washingtonien devrait évacuer ses troupes au cours des prochains mois – face à la détermination des autorités et à la mobilisation des populations nigériennes – parmi les candidats africains qui figurent pour l’installation de cette présence militaire US se trouve, sans réelle surprise, la Côte d’Ivoire.
Sans surprise car le pouvoir ivoirien en place peut sans le moindre doute être considéré comme l’un des derniers régimes résolument pro-occidental – aussi bien en Afrique l’Ouest qu’à l’échelle de tout le continent africain. Un régime qui d’ailleurs est largement accusé par ses voisins – dont le Burkina Faso, pays membre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) – à participer activement aux déstabilisations visant les nations africaines souveraines, ayant misé sur le panafricanisme et sur l’adhésion aux valeurs du monde multipolaire. Des déstabilisations évidemment pour le compte des intérêts occidentaux.
Le chef d’Etat du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui se positionne aujourd’hui de plus en plus dans la vision de son grand compatriote Thomas Sankara, l’a d’ailleurs affirmé récemment de manière explicite: les déstabilisateurs du Burkina Faso se trouvent – en Côte d’Ivoire.
Et donc au moment où les forces de l’AES et alliées combattent avec succès les réseaux terroristes s’étant fortement implantés dans la région sahélienne, en passant comme conséquence directe des actions de l’axe otano-occidental, dans un cadre de coordination de plus en plus étroite, ayant par la même occasion permis d’éliminer tout récemment l’un des principaux chefs terroristes opérant au Sahel, les Occidentaux – eux – cherchent ouvertement autre chose.
N’ayant jamais lutté de manière honnête contre la menace terroriste à laquelle ils ont eux-mêmes et très largement contribué, l’axe des nostalgiques de l’unipolarité souhaite tout simplement à s’accrocher jusqu’au bout – en vue de tenter, une énième fois, à barrer la route aux forces panafricaines et à leurs alliés dignes de ce nom, en premier lieu la Russie et la Chine. Le souci pour les élites occidentales, et plus particulièrement pour les régimes washingtonien et hexagonal, qui cherchent même actuellement à créer des bases conjointes en Afrique – est que le rejet vis-à-vis de leur politique néocoloniale – est toujours au plus haut niveau et continue à monter en puissance.
Et ce d’ailleurs – même dans les pays africains longtemps considérés comme des partenaires importants de l’Occident à l’échelle continentale africaine. Ainsi au Gabon, les participants au dialogue national qui prépare le pays à l’élection présidentielle de 2025 – ont préconisé la fermeture de la base militaire française et la renégociation des accords de défense avec Paris. Tandis qu’au Tchad – 75 militaires étasuniens ont été expulsé de la base d’Adji Kossei – marquant selon de nombreux observateurs africains – un contexte de tensions croissantes entre N’Djamena et Washington.
Tout cela confirme les analyses précédentes d’Observateur Continental, y compris en ce qui concerne les projets des régimes washingtonien et hexagonal en vue d’établir des bases militaires conjointes, notamment en Afrique de l’Ouest. Des projets qui devront faire face à de très nombreux défis et cela pour une raison largement africaine, et non pas comme les nostalgiques de l’unipolarité le prétendent – en raison d’actions russo-chinoises.
Plus exactement et au moment où le rejet de la politique néocoloniale occidentale est au plus haut niveau à l’échelle continentale africaine – et au moment où les agents à la solde de l’Occident non seulement sont de moins en moins nombreux, mais continuent par la même occasion à connaitre un évident affaiblissement – les déstabilisations de la minorité planétaire vont devoir faire face à une mobilisation et une détermination sans précédent des peuples et des leaders patriotes africains. Confirmant un peu plus la thèse que – l’Afrique devient un pôle majeur des relations internationales et de l’ordre mondial multipolaire contemporain.