Il s’agit d’une étape symbolique mais crucial pour le Niger qui sera désormais classé parmi les pays africains producteur de pétrole important. Les estimations tablent sur 90 000 barils par jours pour ce projet dont la construction a commencé en septembre 2019, devait durer deux ans et coûter 5 milliards de dollars.
Tout semble prêt et fonctionnel : les forages d’Agadem pour l’extraction, le méga oléoduc de près de 2000 km et les neufs stations sur le trajet du pipeline sont remplies. Tout ceci a permis au pétrole de couler à la station terminale de Sémè kraké, située entre Cotonou et Porto-Novo coté océan Atlantique. Les reports et les retards qui ont parfois fait trainer le projet sont désormais de l’histoire ancienne.
Ce nouveau statut de pays exportateur d’or noir rapportera à l’économie nigérienne d’importants revenus pétroliers. Le Bénin en profitera aussi grâce à la redevance qui sera perçue sur le pétrole qui traverse le pays via l’oléoduc.
Reste à voir comment les deux pays, en froid depuis le coup d’État du général Tiani, vont composer. Il n’y a pas eu de communiqué annonçant l’arrivée du pétrole sur la plateforme de Sèmè Kraké ni sur la date des premières exportations. Aucun officiel béninois sollicité n’a souhaité s’exprimer.