Migrants refoulés : le Niger exige des explications de l’Algérie

Abdourahamane Tchiani, dit Omar Tiani. Général de l'armée nigérienne et Chef de la garde présidentielle. Il a créé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) après avoir renversé le président nigérien Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023 et s’est autoproclamer chef de l’État.

Les relations entre le Niger et l’Algérie se tendent en raison des pratiques brutales infligées aux migrants en situation irrégulière par les autorités algériennes.

Face à cette situation, le Niger a convoqué l’ambassadeur d’Algérie pour exprimer son mécontentement concernant le traitement des migrants. En effet, les autorités militaires nigériennes ont accusé l’Algérie de pratiques « inhumaines » envers les migrants subsahariens en situation irrégulière, et ont immédiatement convoqué l’ambassadeur d’Algérie, Saïd Moussa, pour éclaircir la situation des milliers de migrants récemment refoulés.

Selon les autorités militaires, l’Algérie aurait intensifié ses opérations ces derniers jours, une observation également soutenue par l’Association Alarm Phone Sahara au premier trimestre de 2024. Cette source a rapporté que plus de 17 000 migrants ont été renvoyés du territoire algérien vers le désert à la frontière avec le Niger. De plus, les statistiques révèlent qu’en 2023, plus de 26 000 personnes ont été recensées sur le territoire algérien.

Les autorités militaires ont constaté des « opérations de rafles massives », des « domiciles saccagés » et la saisie d’objets de valeur par les forces de police algériennes. Aussi, les autorités nigériennes ont exprimé leur mécontentement et exigent l’arrêt immédiat de ces traitements brutaux envers les migrants subsahariens.

Cependant, l’Algérie considère ces opérations de rapatriement et de refoulement des migrants subsahariens comme des mesures visant à maintenir l’ordre public. Il reste à voir si l’intervention des autorités militaires fournira une solution appropriée à cette situation.