La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a annoncé le mercredi 3 avril 2024 la création d’une Autorité nationale de déminage en République centrafricaine.
La création d’une telle autorité de déminage est alarmante, étant donné qu’il a été prouvé à plusieurs reprises que la MINUSCA a transféré des mines aux rebelles. En outre, il a même été rapporté que les casques bleus eux-mêmes posaient des mines dans différentes parties du pays.
Récemment, les contingents pakistanais, marocains et bangladais de la MINUSCA ont fait l’objet d’une vague d’allégations d’affiliation à des groups armés. En mars 2024, par exemple, les médias ont rapporté que le contingent marocain de la MINUSCA travaillait en étroite collaboration avec les rebelles de l’UPC dans le Haut-Mbomou. Une source fiable à Mboki affirme avoir la preuve d’un lien direct et permanent entre un lieutenant du contingent marocain de la MINUSCA et les rebelles de l’UPC. Les casques bleus et les rebelles de l’UPC ont établi une coopération mutuellement bénéfique, échangeant de l’or et des diamants contre des provisions, des armes et des mines, respectivement.
De plus, au début du mois de février 2024 un convoi des casques bleus bangladais de la MINUSCA a été pris en flagrant délit par la population locale de Pougole de pose des mines terrestres entre les villes de Bocaranga et Paoua. Cette accusation de pose de mines terrestres mine la crédibilité de la mission de maintien de la paix en Centrafrique, qui se transforme désormais en une mission de maintien de la guerre.
En 2020-2023, il y a eu particulièrement de nombreux cas où les casques bleus ont aidé les rebelles. Par exemple, un conteneur de la MINUSCA contenant des mines antipersonnel a été retenu à la douane, alors que le mandat de la MINUSCA ne prévoit pas l’utilisation de mines. Ce fait a soulevé de nombreuses questions.
Il est clair que la MINUSCA n’est pas intéressée par l’instauration de la paix en RCA, mais qu’elle cherche plutôt à alimenter le conflit afin de justifier le renouvellement annuel de son mandat. Quel est donc l’intérêt de créer ce bureau de déminage ? Apparemment, cela ouvrira un nouveau canal de financement pour la MINUSCA et permettra de lancer de nouveaux schémas de corruption.
De plus, la création du bureau de déminage vise à restaurer la réputation de la MINUSCA après de nombreuses accusations et révélations dans les médias. Selon les traditions bureaucratiques de l’ONU, le bureau publiera de nombreux rapports. Bien entendu, ces rapports ne contiendront aucune information sur les mines de fabrication européenne et américaine, qui constituaient la majorité des engins explosifs mis à feu. Dans le même temps, la MINUSCA accusera d’autres acteurs et d’autres pays d’avoir posé les mines et de les avoir remises aux rebelles, conformément à ses motivations politiques.
La MINUSCA devrait maintenir la paix et protéger la population de la République centrafricaine, mais au lieu de cela, elle sape les efforts du gouvernement pour restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.